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J’ai mis mon arc-en-ciel de paix
A ma fenêtre ouverte sur le petit jour
J’ai crié devant les sentences injustes
Et la mort imminente d’un innocent
J’ai posé à mots pesés ma condamnation
Ma réprobation mon indignation
.
Je sais
Vous n’y porterez pas
Comme chaque jour qui passe
La moindre attention
.
Mais voilà qu’en silence
M’est venue l’idée
De semer graines
Sans attendre le moindre fruit
Juste pour le plaisir d’une attente
Juste pour la dignité d’un espoir
*
Je sais nos rêves bien fragiles
Pris que nous sommes entre griffes de prédateurs
Ils ont le mérite d’être là
Bien au chaud
Entre deux lignes
Claquant au vent d’un matin calme
Entre deux vers envolés et sereins
*
La beauté en partage
Et le cœur au bord des paupières
Mes doigts nouent le fil qui nous relie
A la longue cohorte des exilés
Des opprimés
.
Mes mots pour un jour seulement
Ne seraient pas que des mots
.
Manosque, 21 septembre 2011
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