Quand le vendeur de fruits et de légumes ambulant, Mohamed Bouazizi, a choisi de s'imoler sur la place public par désespoir en décembre 2010, en ayant assez de se faire taxer par les sbires du premier ministre (et despote) Ben Ali, il ne se doutait surement pas que son geste allait provoquer toute une chaîne mondiale de révoltes.
Occupy Whatever c'est un peu Bouazizi.
Il s'est imolé dans la région de Sidi Bouzid en Tunisie. Les tunisiens en ont eu tellement assez qu'ils ont sorti Ben Ali des son château doré. Il a été forcé de s'exiler, il a été capturé, il sera "jugé" et tout et tout.
La balloune a pété dans la face des tunisiens, des femmes principalement, car c'est un parti islamistes qui a été élu au pouvoir.
Après la joie et l'euphorie du départ de Ben Ali, l'horreur vient d'installer sa tente pour les tunisiennes.
L'islamisme a instauré la charia, une jurisprudence islamique qui prévoit de terribles châtiments à l'égard de celle qui trahissent la loi divine. Et c'est là que ça dérape sérieusement. Les multiples interprétations de la charia mènent souvent à des comportement tout à fait irrationnels. Ce qu'il faut savoir c'est que la charia ordonne de n'avoir foi qu'en Dieu et rien d'autre. Allah loge à cette adresse, Mohamet en est son messager. Dans le Coran, ultime outil de référence, on stipule même que "si vous doutez de la raison pour laquelle vous battez votre femme, dites-vous que votre femme, elle, le sait..."
Le sexe féminin est définitivement inférieur selon eux. La charia est, selon ses partisans, la voie de l'ordre, une religion parfaite donc tout tout tout ce qui se pose à l'encontre de ses écrits doit être puni. La femme, l'enfant, physiquement souvent plus faible, sont par extension les cibles faciles de ses disciples de la loi divine. Les homosexuels sont de purs criminels.
L'Arabie Saoudite, le Koweït, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, l'Oman, le Yémen, l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan et la Libye sont de pays qui s'inspirent plus ou moins fortement de la charia dans leur législation locale. Le Soudan, l'Égypte, quelques états du nord du Nigéria, la Somalie et les musulmans d'Israël en ce qui concerne le droit civil intègrent une partie de la charia dans leur législation aussi.
Bien que les peines corporelles avaient été abolie il y a longtemps, il semble qu'elles aient été réintroduites depuis le début des années 80 dans plusieurs pays. Dans le désordre mondial post-9/11 encore plus massivement et souvent avec urgence. La lecture du Coran n'est pas nécessairement révisée ni interprétée à la lumière de la philosophie et de la logique moderne.
C'est ce Coran qui sera la lecture de chevet des gens au pouvoir en Tunisie.
De quoi inquiéter les femmes de l'endroit. Le chef du parti islamiste a réaffirmé plusieurs fois qu'il promettait qu'il n'y aurait pas de retour en arrière sur les acquis des femmes. Pour le prouver 42 des 49 élues au sein de l'Assemblée constituante du pays sont des femmes de son parti.
Quand même...on peut tout de même se demander pourquoi la charia est dans la sauce si on veut préparer le même plats qux femmes qu'aux hommes là-bas.
Les premières ont des devoirs envers les hommes.
Les seconds ont un seul devoir envers Dieu.