Batman: Arkham City

Il y a deux ans, Rocksteady offrait à tous les fans de super-héros la meilleure adaptation vidéoludique tirée de l’univers des comics. Édité par Warner Bros. Interactive, Batman: Arkham Asylum mélangeait avec brio des gameplay d’infiltration, de combat et d’énigme. Et pour ne rien gâcher, le jeu s’habillait de niveaux terriblement beaux. Aujourd’hui, le même studio revient avec Batman: Arkham City, une suite directe des aventures de la chauve-souris. Sera-t-elle à la hauteur ?

Les bad guys sont presque tous là !

Petit point sur l’histoire ! Dès la première seconde, Batman se retrouve enfermé dans Arkham City (AC), ville située sur même l’île que l’asile d’Arkham. Toute l’île a été condamnée suite aux évènements d’Arkham Asylum. Sous la direction du Docteur Strange, les criminels évadés de l’asile, sont libres d’exercer leur autorité comme ils le veulent au sein de cette « cité » coupée du monde. On peut donc imaginer que Gotham ne risque rien. Enfin, c’était le cas jusqu’à ce que le Chevalier Noir arrive. Batman commence dès son arrivée à suspecter certains criminels : des criminels qui mettraient en danger la sécurité de Gotham, des criminels qui mettent en danger la vie de milliers de personnes. Je n’en dirais pas plus pour éviter le spoil. Ce que je peux vous avouer c’est que ce Batman fait encore mieux que le précédent. Autant au niveau de la narration que de la réalisation. Une mise en scène et une histoire assez surprenantes avec des rebondissements gérés et bien rythmés. Et si vous aimez la mythologie du détective, préparez-vous à ne plus pouvoir vous en passer.

Même système de combos, toujours efficace.

On retrouve donc « Batou » plus ou moins comme on l’avait laissé à la fin du précédent opus. Bon je vous rassure, il a eu le temps d’enfiler un costume tout neuf. Il est donc prêt à faire parler ses poings et ses gadgets dans cette ville ouverte.  En effet Batman peut se déplacer ou bon lui semble, sauter de toit en toit, courir dans les rues d’AC. Bien sûr, on pouvait déjà parler de “liberté” dans le premier épisode mais la différence est le côté continu de l’île. Là ou dans l’Asile nous devions passer par des portes pour avoir accès à une autre partie du jeu, dans la cité tout est accessible, même si, parfois, certains passages ne se révéleront à vous que grâce à vos gadgets. D’ailleurs côté gadget, vous retrouverez plus ou moins le même arsenal : de petites nouveautés font leur apparition comme un brouilleur d’armes, des fumigènes ou des grenades givrantes. Pour les combats à main nues, c’est le même topo, rien de nouveau. Mais attention, cela reste toujours terriblement efficace. D’ailleurs, ces maigres nouveautés sur l’arsenal et dans vos combos suffisent à doubler le champ de possibilité dans certaines situations.

Les RA, une des missions secondaires.

Comme dans le premier opus, on retrouve ce mélange de gameplay tout à fait réussi entre l’infiltration, le combat et l’énigme. D’ailleurs, l’infiltration et le combat restent égaux à eux-mêmes et nous offrent autant de fun que l’avait fait l’autre opus. Un level design soigné donne mille possibilités de tuer discrètement. Et les différents types d’ennemis vous obligeront à utiliser tous les styles de combats pour vous en sortir. Mais là où l’opus à fait un petit bon en avant, c’est sur les énigmes. Moins évidentes que par le passé, plus d’une fois vous vous ferez avoir par l’intelligence des sociopathes habitant la ville. L’homme mystère, vous mettra à rude épreuve. D’ailleurs, les missions du sphinx font partie des innombrables missions secondaires du jeu. Chaque recoin de la ville est susceptible d’accueillir une mission supplémentaire, parfois extérieure à la trame principale. Bien que les missions secondaires ne soient pas nécessaires pour terminer l’aventure, elles sont elles aussi des missions réussies, bien rythmées avec une narration travaillée. Alors n’hésitez pas à doubler votre temps de jeu avec ces « bonus » vraiment réussis.

Attention, matou susceptible

Comptez 8h de jeu pour terminer l’aventure, et jusqu’à 15h pour réussir les missions secondaires et les défis. Parmi toutes ces heures de jeux, unes ou deux appartiennent à la belle Catwoman. Bien que très réussies, avec un gameplay intéressant et des gadgets amusants, les interventions de la voleuse ne sont pas extraordinaires, pas aussi bien gérée que celles du justicier, avec une fluidité moins évidente dans les combos et un arsenal un peu moins fun à utiliser. Il vous arrivera de regretter de devoir incarner ce chaton car elle viendra briser le rythme de la partie et ce, même si le fouet vous excite. Maintenant, comme pour Batman, c’est la meilleure Catwoman vidéoludique qui existe aujourd’hui, autant sur la direction artistique que sur le plan de la jouabilité. Des gadgets personnalisés, un look tendance, et un caractère caractéristique, bref, une vraie Catwoman…

Arkham City est à vous !

Comment pourrions-nous finir ce test sans parler de la direction artistique du jeu ? David Hego, le directeur artistique français du studio Rocksteady, a fait un travail admirable. Tout l’univers de Gotham City transpire dans chaque coin de la cité. Les équipes de graphistes ont réussi à donner vie à cette ville imaginée pour la bande dessiné.  Pour la deuxième fois depuis Arkham Asylum, les joueurs ont vraiment l’impression d’être Batman. Ce jeu est graphiquement très surprenant, au point que plus d’une fois vous admirerez la belle Gotham du haut d’une tour. Tout est là, la tenue qui se détériore, une partie des décors destructibles, des animations sensationnelles, des effets de lumière très convaincants, etc.

Pour conclure (puisqu’il faut le faire), Batman: Arkham City est un jeu des plus réussis. Il s’impose comme étant la meilleure adaptation vidéoludique des super-héros. Et j’ai bien peur qu’il ne campe cette position pendant un moment. Rocksteady a en effet placé la barre très haute. Beau, fun, long, et complet, Arkham City est sans aucun doute l’un des meilleurs jeux de cette année. Que vous soyez fan de Batman, ou tout simplement passionné de jeu vidéo, vous vous devez de posséder ce titre. Un titre qui sans nul doute atteint le rang du chef d’œuvre.

Score: