Le secteur de la réassurance peu exposé sur la dette grecque
A la différence de certains assureurs (lire l’article suivant) les acteurs de la réassurance ne seront probablement que peu impactés par la crise de la dette Grecque. Si en effet les réassureurs détiennent un éventail assez large d’obligation d’Etats européens , ils ont su pour la plupart se désengager très tôt. Comme l’indique Victor Peignet, le DG de Scor Global P&C, « Dés 2008, nous nous sommes désengagés tant les risques d’une crise profonde et prolongée nous paraissaient réels et sérieux.». si certains réassureurs sont impactés, c’est pour des montants somme toute minime par rapport aux assureurs.Le mystère de l'exposition des assureurs?
La question au final, c’est pourquoi et comment certains assureurs ont pu acquérir un tel degré d’obligations à haut risque… Dans cette perspective, Le débarquage brutal de Jean Azéma (ex président de la mutuelle d'assurance Groupama) traduit peut-être le prix de graves erreurs d’appréciation (2,3 milliards d’euros pour l’exposition aux titres grecs venant à échéance après 2020… (près de 1 milliard pour AXA)Les marchés financiers, nouvel enjeu néanmoins en matière de risque?
La crise des dettes souveraines était au centre des discussions de bon nombre de réassureurs, réunis pendant trois jours à Monte-Carlo dans le cadre des «Rendez-vous de Septembre». De prime abord, l’enjeu est loin d’être anodin. A l’instar des assureurs, leur portefeuille d’actifs est en effet constitué, pour une large part, d’obligations d’Etats européens. Interrogé sur l’impact de cette crise sur les compagnies, Jean-Philippe Thierry, président de l’association des «Rendez-vous de Septembre» et, surtout, vice-président de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), a joué la carte de l’extrême prudence. «Une analyste complète et détaillée doit être faite, s’est-il contenté de déclarer. Mais la solvabilité est bonne quand on regarde les bilans des compagnies.»
Alors que les assureurs réagissent somme toute assez bien sur le plan des catastrophes naturelles
Toujours d’après Victor Peignet «Il y a une forte probabilité que la crise financière prenne le pas sur les catastrophes naturelles et devienne le catalyseur du retour au premier plan de l’exigence de rentabilité technique»,
http://www.agefi.fr/articles/Les-reassureurs-sereins-face-crise-dettes-souveraines-Europe-1191839.html
Par rapport aux catastrophes naturelles...
Toujours sur AGEFI on trouve un article précisément sur cette question de la résistance de la réassurance aux catastrophes naturelles : Contrairement aux idées reçues (et à l'avalanche de catastrophes), les réassureurs seraient bien armés pour prendre en charge l'ensemble du risque, au point que les acteurs du secteurs (courtiers spécialisés) excluent au final le recours aux augmentations : D'après le le courtier Benfield, «le capital des réassureurs va plus que probablement terminer l’année à un niveau plus élevé que les 470 milliards de dollars du début de l’année», D'après AGEFI, cela signifie tout simplement "une surcapacité du secteur par rapport à la demande".
http://www.agefi.fr/articles/Le-secteur-reassurance-prevoit-stabilite-prix-2012-1197640.html