Pour la seconde année consécutive, les amateurs de jeux vidéo avaient rendez-vous à Paris pour le Paris Games Week, la nouvelle référence des salons du genre en France. Organisé par le SELL (Syndicat des Editeurs des Logiciels de Loisirs), le PGW a encore vu plus grand avec une surface de 24 000 mètres carrés pour que le public français puisse découvrir les titres de cette fin d'année en avant-première. Plus grand, plus beau, plus fort, telle pourrait être la devise du salon qui a écrasé la concurrence dès sa première édition, allant jusqu'à faire disparaître ces derniers. De nombreux éditeurs ont répondu à l'appel et on pouvait ainsi retrouver Nintendo, Sony, Microsoft, Activision, Sega, Ubisoft, Namco Bandai ou encore Electronic Arts, du beau monde et des jeux à perte de vue.
A tout seigneur, tout honneur c'est l'éditeur français Ubisoft qui monopolisait l'entrée avec une scène de danse pour s'essayer à Just Dance 3 et mettre directement les visiteurs dans l'ambiance festive qui régnait Porte de Versailles. On avait envie de bouger son corps du côté de Ubi puisqu'un autre dance floor offrait la chance de s'adonner à quelques danses tirées de The Black Eyed Peas avant de s'essayer au multijoueur d'Assassin's Creed ou de rire entre amis grâce au Lapins Crétins Kinect. Tout ceci n'était qu'une mise-en-bouche au petit coin de verdure paradisiaque qui accueillait Rayman Origins dont le succès aura été constant durant tout le salon. Le titre de Michel Ancel était l'une des stars du salon et l'engouement suscité n'a fait que confirmer qu'il s'annonce comme l'un des jeux de cette fin d'année. La partie à laquelle vos vaillants rédacteurs se sont adonnés n'aura fait que renforcer l'énorme coup de cœur que nous avions déjà eu à la gamescom.
Tout proche, Nintendo nous offrait aussi un morceau de nature avec une fontaine aux couleurs de The Legend of Zelda : Skyward Sword survolée par un Link chevauchant un oiseau. Au sol, c'est une nouvelle fois une immense réussite avec des bornes prises d'assaut par les fans impatients de tester les nouvelles aventures de notre héros à la tunique verte. La sortie approche et si l'on pouvait avoir quelques réticences devant cet épisode lorsqu'il a été présenté, il semble de plus en plus plausible que nous nous dirigeons vers un excellent épisode de la saga. The Last Story, enfin en français, et Pandora's Tower, toujours en japonais,avaient bien moins de succès mais avec une console chacun, ils ne font pas partie des stars du salon, tout comme l'adorable et diablement amusant Kirby's Adventure auquel on prenait autant de plaisir à jouer qu'à regarder entre amis. Du côté de Big N, c'est la 3DS qui tient le premier rôle et s'affiche partout, car il faut dire que le constructeur japonais avait apporté de grosses licences. Mario Kart, Super Mario 3D, One Piece, Professeur Layton : L'appel du spectre, Kid Icarus ou encore Tales of the Abyss faisaient ainsi le bonheur des petits et des grands.
A quelques pas, Sega, l'ennemi d'autrefois devenu un allié, nous présente un stand entièrement dédié à Sonic avec Sonic Generations, Sonic CD et Mario & Sonic aux Jeux Olympiques. Une statue de glace du hérisson bleu trône fièrement au milieu de la foule qui patiente pour s'essayer à une course permettant de gagner un bonnet imitant la magnifique chevelure de la star locale. Après de très bons retours, notamment de notre part, Sonic Generations attirait la foule qui voulait s'assurer de la qualité du titre dont la sortie est imminente. Le mois de novembre est chargé et le choix des jeux à acheter pour le mois est un dilemme qui méritait bien de faire la queue. Devant la qualité du jeu, il état clair que Sonic Generations devrait séduire de nombreux amoureux qui attendaient un épisode de cette trempe depuis longtemps.
Microsoft n'est pas loin et a mis les petits plats dans les grands avec une tente dédiée à Gears of War 3 pour ceux qui n'auraient pas encore craqué pour le hit de Epic Games. Les amateurs de mécanique auront sans doute préféré s'essayer à Forza 4 volant en main, confortablement installés dans leur siège. Pendant ce temps, les danseurs se déhanchaient au son des tubes de Dance Central 2 pendant que la scène présentant le jeu faisait le plein. Halo Anniversary ne pouvant pas manquer un tel événement, son armée de fans patientait sagement pour découvrir le lifting subi par Master Chief.
Du côté de chez Sony, on est plutôt adepte du Move que ce soit pour le mignon Medieval Move ou pour bouger son corps en dansant. Le public présent autour de la scène centrale était bien plus jeune et féminin que sur le reste du salon et l'ambiance y était bon enfant. Certains préféraient tout de même s'adonner à l'exploration des débris d'un avion au milieu desquels trônaient plusieurs machines permettant de prendre en main Uncharted 3 : Drake's Deception. La plus grande file d'attente du stand était tout de même à mettre à l'actif de la PS Vita présentée pour la première fois dans l'Hexagone. Malheureusement, Sony a eu la mauvaise idée de garder son système déjà testé dans d'autres salons, à savoir attendre sans savoir quel jeu on va pouvoir essayer avant le dernier moment. Ceux qui voulaient prendre en main un titre et n'ayant pas eu de chance auront eu le choix entre la frustration de refaire la queue ou la tristesse de ne pas avoir testé le jeu tant désiré.
Au milieu de cet esprit festif, on pouvait tout de même apercevoir la guerre que se livrent Activision et Electronic Arts par FPS interposés. Call of Duty : Modern Warfare 3 et Battlefield 3 se disputaient ainsi le plus long temps d'attente du salon. Ceux dont la patience était limitée avaient tout de même de quoi faire du côté d'Activision avec un GoldenEye 007 : Reloaded essayant de tirer son épingle du jeu en compagnie de Spider-Man : Edge of Time ou de Prototype 2. Chez EA, le tant attendu MMORPG Star Wars : the Old Republic était jouable pour le plus grand plaisir des visiteurs, stormtroopers et Darth Vader faisant halte dans notre système solaire. Le jeu de snowboard SSX nous offrait quelques balades dans la poudreuse et des sauts permettant de tutoyer les sommets, on pensait presque atteindre les galaxies lointaines de Mass Effect 3 dont les visiteurs sortaient de la salle des étoiles plein les yeux.
Namco Bandai affichait une charmante demoiselle (dé)vêtue du costume de Ivy pour attirer les joueurs de Soul Calibur V qui préféraient s'emparer des manettes plutôt que de contempler leur hôtesse. On ne leur en voudra pas tant le nouvel opus de cette célèbre saga nous aura tenu collé à la manette pour essayer le plus de personnages possible et découvrir ses sublimes arènes. Naruto Generations, Les Chevaliers du Zodiaque et le prochain Dragon Ball apportaient une petite touche manga colorée qui cohabitait avec le sombre Dark Souls qui aura fait pleurer les joueurs les plus aguerris. Après avoir souffert comme jamais, le stand de Bethesda proposant de s'adonner à une partie de Skyrim donnait l'impression d'avoir traversé les enfers pour atteindre le paradis des joueurs de RPG occidentaux. Très attendu, il ne devrait pas avoir de mal à devenir la nouvelle référence du genre si l'on se fie aux sourires béats et aux regards émerveillés des testeurs d'un jour.
Tout au long du salon, l'e-sport aura aussi eu le droit à son show avec des tournois de Starcraft 2, Counter Strike et League of Legends. On notera tout de même que les deux premiers auront eu le droit à une scène géante avec 1500 places tandis que le titre de Riot Games squattait le stand Asus et proposait une vingtaine de sièges. La finale de dimanche s'est déroulée dans une chaude ambiance, le public débordant sur les stands voisins pour suivre les matchs diffusés sur plusieurs écrans placés à proximité. Cet inconvéniant s'accompagnait de la chance d'être sur le même stand que la charmante Kayane, championne de Street Fighter IV qui humiliait avec grand plaisir les spectateurs venus la défier.
Les petits aussi auront eu leur espace avec Flash McQueen en guest star, sans oublier les apparitions de Bob l'éponge ou les visites de Mario, Luigi et Sonic. Bien entendu, ils avaient aussi le droit à des jeux adaptés pour leur âge, une façon comme une autre d'initier en douceur les joueurs de demain. Les gamers d'hier avaient à leur disposition un tout petit coin retro qui permettait de s'adonner à d'anciennes gloires dont l'historique Pong. La génération intermédiaire n'a pas été oubliée pour autant puisque des écoles étaient présentes pour convaincre les jeunes de passer de l'autre côté de l'écran et venir apprendre les métiers du jeu vidéo.
Malheureusement, même si la fête était belle certains éditeurs se sont fait remarquer par leur absence. Square Enix, Capcom et Konami n'étaient pas à Paris ce qui situe bien l'importance moindre qu'a ce Paris Games Week comparé à la référence européenne qu'est la gamescom de Cologne. Le prix de la place étant plus élevé à Paris, il n'était pas possible d'explorer les nouveautés de ces trois géants japonais. Tant pis pour les absents, la fête était belle, les allées peuplées et les visiteurs ravis. Pour sa deuxième édition, le salon français a confirmé ses promesses et son envie de se diriger vers un show encore plus grand l'année prochaine. Ainsi, le parcours de Bmx et rollers installé dans le salon est un bon exemple du côté spectaculaire que tiennent à mettre en place les organisateurs. Rendez-vous donc l'année prochaine pour un PGW encore plus grand et sans absent ? On l'espère.