Sortis, ou prêts à sortir, à moins de deux semaines d’intervalle, Modern Warfare 3, le dernier Call of Duty Free, et Battlefield 3 ont pour objectif officiellement annoncé de dérober, par la force s’il le faut, les cœurs des gamers, même et y compris ceux des autochtones de pays aussi excentrés que le Tchoukotka ou le Zimbabwe. Le quidam, fort embêté, pourra néanmoins, si son PEL le permet et/ou si le choix s’avère trop dur, se procurer le diptyque. Youpi ? Personnellement, et ce n’est évidemment là qu’un avis à priori (donc parfaitement préjugé), la 3e itération de BF, avec ses cartes à destination de 64 joueurs plus ou moins énervés, ravit mon âme pleine d’espoir. Quant à Modern Warfare, sans doute n’ai-je pas été assez saoulé de publicités pour que la bave coule lorsque son nom est prononcé. Pour le coup, on attend un déversement de copies plus important en nombre que l’entierté des manifestants qui occupent les rues de Wall Street, quartier général du monde connu, ce qui en soi est un révélateur.
Dans la même veine, peut-être le souvenir se rappellera à certains, il y eut ce temps où, de la même façon, un Total Annihilation et un autre Dark Reign, deux jeux édités de façon parfaitement (et involontairement) synchronisée, durent batailler pour une place sous les sunlights et sur nos disques durs alors fort limités. Ce dernier, dans les étals à peine un mois avant le premier, dut subir le coup de fouet tridimensionnel de son successeur et s’effacer bien tristement devant la majesté et le nombre d’unités de son homologue. Il n’était pourtant pas mauvais, il avait même du charme, il lui manquait juste un moteur graphique qui envoie plus que de la rillette périmée de thon discount. L’idée de TA, fête du slip gigantesque, guerre futuriste claffie d’unités terrestres, navals et aériennes, fit son chemin jusqu’à ce jour aux travers de batailles épiques, avec parfois plus d’un millier d’unités en conflit, et provoquera deux suites (semi-officielles) : Supreme Commander 1 et 2. En réalité, et pour tout vous dire, alors que j’étais encore en train de me poser la question (essentielle) de savoir si oui ou non j’allais lâcher mes 350 francs, difficilement gagnés après trois ans d’argent de poche mis de côté, pour acheter Dark Reign, le messie est arrivé et j’ai claqué mon Livret A, cassé ma tirelire-cochon et récupéré le maximum possible de la revente de quelques fraises Tagada (trop peu évidemment), pour Total Annihilation. L’amour …
Bien sûr, il y eut aussi (et il y a encore) le problème PC-Mac. Ici, le choix relève plus, sinon entièrement, d’une philosophie de vie que d’une véritable question technologique. Concrètement, et quoi que ça commençât à bouger un peu de ce côté-là, si vous êtes un gamer (et que vous lisiez avec assiduité toutes les conneries qu’on peut raconter ici) votre dévolu se portera de façon automatique, pavlovienne, sur un PC, les grands jeux peinant à sortir moins de 3 ans après les versions Windows. Apple remporte malgré tout les suffrages d’une frange grandissante de la population, notamment et surtout grâce à tous ses iTrucs sur lesquels on peut se détendre au détour d’un jeu à 3€.
De même, et les gamers le savent bien, on ne parle pas assez de cet apartheid Quick/Mc Do qui provoque des scènes de ménage qui n’ont de précédent que depuis peu. Or, la politique agressive du clown pas triste n’empêchera pas toute une foule d’entrer en résistance pour boycotter ses Big Mac et autre Nuggets d’os de poulets reconstitués. Et Quick de continuer à vivre malgré tout. Tout ça sans vous parler de l’effet kebab ? Ce serait bien dommage et je ne dirai qu’une chose, une vérité qui parlera sans l’adjonction du moindre commentaire supplémentaire : rien que dans mon quartier, il y a 5 restaurants turques et … un seul Mac Donald’s.
Je pourrai aussi vous parler des combats, pour la gloire ou pour l’argent, de type GTA vs Saints Row, Mario vs Sonic ou Guitar Hero vs Rock Band, depuis toujours ou depuis peu, et tout un tas d’autres luttes sans fin mais je préfère conclure en posant cette question : c’est quand qu’on arrête de se battre et qu’on se fait des bisous ? Non je déconne. HEADSHOOOOT !!