Selon un quotidien belge, les négociateurs qui travaillent à la formation d’un nouveau gouvernement fédéral en Belgique seraient d’accord pour que le pays se désengage du nucléaire à partir de 2015.Les représentants de six partis tenaient une réunion consacrée à l’énergie et au développement durable sous la houlette d’Elio Di Rupo, chef du parti socialiste francophone chargé de former le futur gouvernement, dont il devrait prendre la tête en novembre. Interrogée par l’AFP, une porte-parole de M. Di Rupo a cependant refusé de commenter cette information.Une autre source proche du dossier a démenti l’existence d’un accord à ce stade et précisé que si la sortie du nucléaire à partir de 2015 était acceptée par toutes les parties aux négociations, beaucoup de divergences subsistaient sur le calendrier, les modalités de fermeture des centrales et les mesures de sécurité à mettre en place.Le débat sur le bien-fondé du nucléaire a été relancé en Belgique après l’accident de Fukushima. En 2003, sous l’impulsion des partis écologistes alors au gouvernement, le Parlement avait décidé l’extinction progressive, entre 2015 et 2025, des sept réacteurs belges, au moment où ils atteindraient l’âge de 40 ans.Mais 2009, le gouvernement d’Herman Van Rompuy, faute de solution de rechange crédible, avait passé un accord avec l’exploitant des centrales Electrabel (GDF Suez) afin de prolonger de dix ans les trois plus anciens réacteurs, appelés à fermer en 2015. La chute de son gouvernement fin avril 2010 et la crise politique qui perdure depuis en Belgique a empêché le Parlement de donner force de loi à cet accord.Reste toutefois une inconnue: alors que la sortie allemande du nucléaire fait déjà grimper les prix de l’électricité en Belgique, quel sera l’impact pécunier d’une telle décision pour les consommateurs belges ?