Le site africultures.com vient de publier un long entretien de Julien le Gros avec Coumba Gawlo Seck surnommée la « voix d’or » de la musique sénégalaise qui vient de publier son vingtième album nommé Madjin, un hommage aux héros du Sénégal. A travers cet entretien, Coumba Gawlo apparaît comme une femme aux idées généreuses très impliquées par le statut de la femme africaine.
Coumba Gawlo est très fière de ses origines sénégalaises dont elles revendique les valeurs : ”Je suis sénégalaise, issue d’une famille griotte, d’un père auteur-compositeur, d’une mère chanteuse. […] J’ai grandi dans une famille traditionnelle africaine, avec une ambiance où tout se partage, tout se sait, tout se dit. On est très respectueux des valeurs. Ma plus grande chance ce sont ces valeurs inculquées par mes parents.”
Ses chansons témoignent de son engagement aux côtés des femmes africaines : ”Au fond de moi-même je crois fermement et fortement en la femme sénégalaise, en particulier, et en la femme africaine de manière générale.” Elle considère que les femmes africaines ”dignes, travailleuses, méritent d’être encouragées et soutenues. Pour cela, il faut développer l’entrepreneuriat féminin”. A ses yeux, le seul moyen d’y parvenir est de leur donner une bonne éducation. Car ”l’Afrique a besoin de femmes leaders, majeures, qui décident, qui prennent des initiatives.”
Si elle considère que sa musique est ”le meilleur vecteur de communication”, elle n’hésite pas à aller ”sur le terrain” pour faire avancer ses idées :”J’ai dit non à nos mamas qui gardent les filles à la maison. Je leur ai dit que c’est à elles d’amener les filles à l’école pour que demain elles puissent se défendre […] pour qu’elles puissent faire partie des personnes qui décident dans notre pays et non des personnes qui subissent.”
Marraine des réfugiés choisie par le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies puis ambassadrice de bonne volonté des Nations Unies pour la lutte contre la pauvreté, Coumba Gawlo s’implique également pour freiner l’immigration clandestine. A ceux qui la sollicite, elle répond : ”Si c’est du boulot que tu vas chercher en Europe, si tu l’as en Afrique reste travailler en Afrique. Tu dois faire partie des personnes qui se battent pour l’Afrique.”
L’intégralité de cette passionnante et passionnée interview est à lire à l’adresse suivante : http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=10450
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