Chuck: 5.01 Chuck vs. the Zoom (Season Premiere)
Une énième fois, Chuck est donc de retour! Le point sur lequel la série était évidemment attendue au tournant pour cette ultime reprise, c'était bien sûr "l'intersectisation" de Morgan. Forcément, ça n'allait pas plaire à tout le monde. Et il y avait encore moins de chances d'apprécier si on avait le personnage de Morgan en grippe. Ce qui n'était pas mon cas. Du moins, plus depuis la saison dernière qui a fait un bon travail pour me le rendre plus attachant. Donc pour ma part, j'ai très bien accueilli ce bouleversement. Alors bien sûr, Joshua Gomez est encore moins crédible que Levi lorsque l'intersect lui donne ses super-pouvoirs... mais c'est justement ça qui est drôle. Je dois bien avouer tout de même avoir craint que posséder la fameux outil le fasse redevenir un boulet notoire. Au final, je suis soulagé, le petit barbu s'est assez bien adapté à ses nouveaux pouvoirs comme le montre avec beaucoup d'humour la séquence d'ouverture qui nous plonge directement dans l'action. Oui, il fait encore quelques gaffes, mais il en fallait bien pour ne pas trahir le personnage. Et puis, sans, ce serait moins fun.
Une des conséquences de "l'intersectisation" de Morgan qui devrait avoir son importance dans cette dernière saison, c'est le fait que Chuck se retrouve du coup espion ordinaire, sans intersect. Le risque était de rendre le personnage pénible avec une jalousie lourdingue envers Morgan et une incompétence plombant les missions. Heureusement, c'est jusque là plutôt bien évité, l'amitié des deux deux geeks tenant le choc et Chuck se débrouillant pas trop mal par lui même. L'impossibilité d'utiliser l'intersect vient même souligner son évolution, ce qui est plutôt bien vu en dernière saison.
La seule nouveauté qui me laisse quelque peu dubitatif, c'est la CIA en tant qu'antagoniste de la saison. Elle est toujours représentée par Richard Burgi mais s'il était assez convaincant dans le précédent final, il l'est moins cette fois à cause d'un jeu assez exagéré. La mise en scène diabolique autour de son personnage n'aide pas tant c'était caricatural. J'apprécie toutefois sa première action contre Chuck et son équipe, consistant à leur retirer leurs fonds. ça vient rajouter une difficulté dans le projet de l'agence d'espions du geek, ce qui lui donne d'autant plus d'importance.
Il y a quand même quelques trucs qui ne changent pas dans la série et ça fait bien plaisir. D'une part l'humour. Déjà évoqués avec les gaffes de Morgan, il était au rendez-vous au Buy More pour l'arnaque du jour de Jeffster, simple mais efficace. Il était également présent en grande quantité dans la mission du jour, une opération de récupération d'investissements volées par un riche criminel. Entre couvertures improbables, plans de sauvetages insensés, il y avait largement de quoi rire. Mention spéciale au duo Morgan/Sarah qui fonctionne étonnamment bien. Le petit check au squash était bien fun, ainsi que leur scène de danse, avec une Yvonne Strahovski muy caliente.
En parlant d'Yvonne, son alchimie parfaite avec Zachary Levi est l'autre constante dans ce premiere. Elle est ici mise en avant à l'occasion de cette recherche secrète de Chuck de parfait nid douillet. Si l'histoire n'était pas bien élaborée, Levi et Strahovski ont réussi à la sublimer, rendant le tout très tendre. Les différentes touches comiques, entre le jeu de mot sur "TITS" ou la séance de "torture" sexy de Sarah étaient bien sûr aussi les bienvenues.
En conclusion, qui l'aurait cru? Chuck pourtant condamnée dès ses débuts en 2007 est encore là 4 ans et une longue suite d'audiences au ras des pâquerettes plus tard. Un destin absolument impensable. Qu'on aime ou pas la série, il faut le lui reconnaître, elle aura marqué l'histoire de la télévision américaine par son statut de grande miraculée. Elle revient donc cette fois pour une dernier tour de piste avec une fin pensée à l'avance à la clé, dernier cadeau également inimaginable de NBC pour une série aussi peu fédératrice. On en est toutefois pas encore là, la saison venant à peine de démarrer. Et de façon on ne peut plus réjouissante qui plus est.