Le secteur du marché publicitaire est globalement dynamique. Au niveau mondial, le marché publicitaire "médias" affiche une croissance de 5.2% en 2007 selon l'IDATE, pour s'établir à 450 Milliards USD. La presse et la télévision dominent largement ce marché, concentrant plus des trois-quarts des investissements publicitaires totaux.Comptant désormais quelque 750 millions d'utilisateurs dans le monde, passant en moyenne 11h20 par semaine en ligne (pour un internaute européen en 2006 - Source : EIAA), Internet est incontestablement devenu un média de masse.Ainsi, les investissements publicitaires sur Internet devraient croître de 76% au niveau mondial entre 2006 et 2009, alors qu'ils ne devraient progresser que de 16% en télévision et de 9,5% en presse. Dès 2009, Internet devrait devenir le troisième support média derrière la presse et la télévision.
Avec 3,25 milliards d'usagers à la fin 2007, le portable est aujourd'hui un des objets personnels les plus possédés au monde. Dans de nombreux pays développés, le nombre des utilisateurs du mobile dépasse même celui de la télévision, de la radio et de l'Internet, et sa durée d'usage est en constante progression (de 119 mn par mois par utilisateur européen en 2002 à 153 mn début 2007). En dépit de ses nombreux atouts, le mobile représente aujourd'hui moins de 1% des dépenses publicitaires des annonceurs, et ce malgré une progression de 75% entre 2006 et 2007. De plus, les investissements sur le mobile sont extrêmement localisés, le Japon captant 53% des investissements mobiles et les Etats-Unis 27%.
Il est vrai que pour décoller, les investissements publicitaires sont encore dans l'attente d'une pénétration massive des terminaux 3G/3G+ ainsi que du développement des usages réels, ce qui passera probablement par une tarification appropriée et par des services adaptés aux usages mobiles. Les annonceurs attendent en effet que l'audience de l'Internet mobile devienne significative avant d'investir massivement.De plus, la chaîne de valeur de la publicité mobile est encore en phase d'élaboration. Elle fait intervenir de nouveaux entrants et s'accompagne d'une remise en cause de la place des acteurs historiques sur la chaîne de valeur des services de données mobiles. Différents modèles de coopération et de partage des revenus sont actuellement testés. "Faute d'accord équitable entre acteurs, la publicité mobile ne saurait se développer" analyse Florence LeBorgne Chef de projet de l'étude Idate.
Source boursier.com