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Sarkozy, populiste un jour, populiste toujours !!!

Publié le 26 février 2008 par Nico2312
image : timeomedium_Sarko.JPG
Son "Casse toi pauvre con !" commence à lui coller à la peau. Après les membres de sa majorité qui n’ont rien trouvé de mieux pour le défendre que d’affirmer que les Français sont tous des cons, Nicolas Sarkozy s’enfonce encore un peu plus en essayer de se justifier en bidonnant une interview au Parisien.
"J'aurais mieux fait de ne pas lui répondre" explique le président de la République dans la version publié du journal. Version "amendée et corrigée" par l’Elysée, alors que lors de l’entretien avec les lecteurs, "il n'avait pas exprimé le moindre regret. Cela fait une différence forte" assure Dominique de Montvalon, le directeur adjoint de la rédaction, qui enfonce le clou en ajoutant que les lecteurs "retrouvent dans le journal quelque chose qu'ils n'ont pas entendu pose quand même problème, et on s'en expliquera demain". Sans hurler bêtement à la remise en cause de la liberté de la presse, force est de constater que la sincérité et la franchise de Nicolas Sarkozy en prennent un sacré coup…
Pour le reste, sa ligne de conduite ne change pas d’un iota : populiste il était, populiste il reste (le tout bien entendu mâtiné de beaufitude et vrai faux bon sens près de chez vous). Tout d’abord concernant la Société générale, il continue de demander la tête du PDG sur l’air de "Que les gros salaires lèvent le
doigt" : "je ne comprends pas l'affaire de la Société générale : quand le président d'une entreprise connaît un sinistre de cette ampleur et qu'il n'en tire pas les conclusions, ce n'est pas normal", tout en ajoutant : "je n'ai rien contre Daniel Bouton. Mais on ne peut pas dire: Je vais être payé 7 millions par an et quand il y a un problème, dire: c'est pas moi. Cà, non, je ne l'accepte pas". En revanche, qu’on ne vienne pas lui parler de son propre salaire : "et on dit : Sarkozy augmente de 140% son salaire ! Où ont-ils vu ça ?" 140% nulle part en effet… on parle plutôt de 172% d’augmentation. Pire pour tenter piteusement de se justifier, il jette l’opprobre sur son prédécesseur qui, selon lui, en plus de son salaire de président osait toucher "toutes ses retraites". Enfin, à 20 000 euros mensuels, il faut un certain culot pour oser dire : "on a une vie très simple, on ne sort jamais. La seule fois où je suis allé dans un dîner, j'ai rencontré Carla".
Mais le comble du populisme démagogique est atteint au sujet de la rétention de sûreté au sujet de laquelle Nicolas Sarkozy réaffirme son intention de "pouvoir appliquer cette loi aux criminels les plus dangereux" condamné avant son entrée en vigueur, en martelant : "je tiens à l'affirmer, je ne céderais pas, le principe de précaution doit s'appliquer aux victimes". Le chef de l’Etat touche même au sordide en ajoutant : "imaginez que c'est votre fille. Vous l'acceptez la décision du Conseil ?" C’est vrai quoi, on ne va tout de même pas s’emmerder à respecter, l’article 62 de la Constitution, l’article 8 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, la décision du Conseil constitutionnel ou l’avis du Premier président de la Cour cassation, alors que comme le dit Patrick Devedjian "les Français approuvent très majoritairement l'action du président de la République".
Au-delà de l’interprétation à géométrie variable des sondages, vilipendés quand ils annoncent une lourde défaite les 9 et 16 mars prochains mais t considérés comme rien de moins que les "choix des Français" dès qu'ils vont dans le sens voulu par l’UMP, un tel argument (sous couvert de bon sens puisque personne ne conteste qu'il faut protéger la société), populiste à souhait, ouvre la voie à toutes les bassesses ; notamment au rétablissement de la peine de mort (pourquoi pas au nom du principe de précaution pendant qu’on y est ???), toujours majoritaire dans les sondages d’opinion…

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