« Chaque calorie tirée de la pêche ou de la cueillette, chaque photon assimilé par le corps est dépensé pour pêcher, cueillir, puiser l’eau et couper le bois. L’homme des bois est une machine de recyclage énergétique. Le recours aux forêts est recours à soi-même. Privé de voiture, l’ermite marche. Privé de supermarché, il pêche. Privé de chaudière, son bras fend le bois. Le principe de non-délégation concerne aussi l’esprit : privé de télé, il ouvre un livre. » Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson.
Mardi sur France2, Apocalypse Hitler, documentaire d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle. Images d’archives retraçant l’ascension du monstrueux moustachu, de sa naissance à son accès au pouvoir en 1933. Les images recolorisées sont effrayantes de vérité et de présence. Parfois, on a presque l’impression de films récents. Extraordinaire.
Mercredi, sur TF1 pour Mentalist. Les deux épisodes de ce soir n’étaient pas trop mal mais ils ne modifient pas mon avis général sur cette série : une bonne idée au départ (le personnage du Mentalist), mais pas très bien exploitée.
Jeudi, un peu de La grande librairie sur France5, car Sylvain Tesson y était invité pour son bouquin Dans les forêts de Sibérie, mais il était difficile de faire l’impasse sur Sarkozy qui s’étalait sur TF1 et France2. Je vous épargne mes commentaires, les journalistes l’auront fait avant moi et en mieux. Par contre, j’ai adoré les mimiques de jeune vierge timide de Jean-Pierre Pernaud l’un des deux journalistes interviewant le Président, ses regards de chochotte craintive, glissés en coin vers son compère Yves Calvi valaient le détour.
Vendredi sur France2, j’attendais beaucoup de ces nouveaux Petits meurtres d’Agatha Christie.
Ces téléfilms qui nous sont distillés par périodes avec Antoine Duléry (l’inspecteur) et Marius Colucci (son adjoint) sont toujours très amusants. Ce soir, si l’intrigue était d’un bon niveau, l’humour était resté en coulisses, du coup le résultat global m’a paru mitigé. Toujours le même problème avec les téléfilms, trop de ceci, pas assez de cela, je suis rarement complètement satisfait.Comme tous les dimanches, je termine ma semaine sur France3 avec Les enquêtes de Murdoch. L’inspecteur, qui opère dans le Toronto du siècle passé, réussit chaque fois à m’intéresser à ses enquêtes, pourtant je dois admettre que la série n’a rien de réellement original. En tout cas, l’ensemble est joliment emballé, assez pour me séduire, ce qui est l’essentiel pour moi !
La majorité des émissions que je regarde sont les mêmes, reproduites de semaine en semaine. Un peu tristounet comme constat quand je m’y attarde, mais c’est mon choix après avoir épluché les programmes de chaque soir et éliminé d’office tout ce qui je le sais par avance m’aurait déçu. La télé amollit le cerveau, en voici la preuve, je le sais mais je m’y abandonne néanmoins. L’être humain est une contradiction à lui tout seul. Quelle misère !