C'est du bon travail, il ne sera pas vain. L'initiative demande à être poursuivie car il en est ainsi de tous les grands mouvements de résistance. Les résistants de la première heure sont très minoritaires mais ils ne sont pas découragés par l'ampleur de la tâche. Montrant l'exemple, ils prouvent que ce qui était alors impensable bascule dans l'ordre du possible.
Tous les sangliers de France doivent prendre la relève de Désiré, tombé au champ d'horreur lundi 24 octobre du côté de Saint-Agnan, mégalopole délirante (120 habitants quand le temps n'est pas trop à l'humide) de l'Aisne.
Oui Désiré ! Que ton acte généreux soit reproduis par les tiens afin de bouter cette racaille des talus hors de nos campagnes et de nos forêts, rendant à nos taillis et futaies une tranquillité bien méritée.
Apercevant un viandard qui se contentait de surveiller une battue en position assise, dans le massif forestier de la Grange-aux-Bois (c'était entre 13 et 14 heures, ceci explique peut-être cela), Désiré le contourna afin de le prendre à revers et fonça sur lui.
Le percutant au niveau des omoplates, il le sécha proprement, occasionnant au chasseur des plaies sévères qui ont obligé les secours à le conduire à l'hosto de Château-Thierry.
Les (con)génères du tamponné ont rappliqué à toute vitesse et ont exécuté Désiré, au mitan d'un automne prometteur en glands.
R.I.P. Désiré.