In chaos we trust

Je me suis fait discrète sur la crise de la dette grecque, à part quelques salamalecs. Car, je n'y entends rien.

Régulièrement, 2 économistes s'écharpent dans Libération pour dire le vrai mais leurs conclusions sont diamétralement opposées. La note AAAAAAh ! on peut s'en passer explique patiemment l'un. Certainement pas me démontre brillamment l'autre.

source : Achraf Touloub

Je n'ai pas le coeur de les départager.

N'ayant donc pas les ressources pour vous entretenir du sujet brûlant entre tous, je m'en voudrais néanmoins de vous distraire de vos études minutieuses pour décider en votre âme et conscience si l'accord est bon. OU NOUS PLACE SOUS LA COUPE DE LA PUISSANCE CHINOISE... IMPERIALISTE (j'espère que cet adjectif est suffisamment méchant pour exprimer la peur que doit inspirer le chinois à tout occidental qui se respecte).

Pendant ce temps, je continue de trotter sur les routes de France, ce qui n'est pas tout à fait dénué d'intérêt pour vous car j'y ai appris à prendre l'avion sans carte d'identité.

(Oui, oui, oui, oui, oui, il est évident que j'ai des difficultés à prendre l'avion dans le cadre de mon travail et j'avais encore une fois perdu mon identité. Mais cette fois-ci je ne l'ai pas retrouvée).

Ca ne vaut que pour un trajet national mais je conseille :

1- De ne sortir que son billet au contrôle sécurité. Les conditions de travail des agents se sont beaucoup dégradées depuis nine eleven car les autorités aéroportuaires n'ont pas mis en place une organisation de la fouille rationalisée. On passe avec ou sans ceinture, les pieds emmaillotés dans des sacs en plastoc ou non, la gestion des plateaux est calamiteuse, faut pas toujours sortir ses 100ml max de liquide mais parfois on exige le sac congélateur pour passer. C'est le bronx. Donc il convient d'accentuer le bordel, poser son ordi dans un plateau, ses clefs ailleurs, enlever ses chaussures etc... Comme très conscient de la nécessité d'être absolument transparent, tout en les exaspérant par votre civisme. Un rapide coup d'oeil sur votre titre de transport et vous leur débarassez le plancher.

Donc, un obstacle de passé. Ce qui n'est pas une mince victoire car le prochain à se mettre sur votre route aura en moins sur la conscience le fait que les spécialistes de la sécurité n'ont pas jugé bon de vous coincer.

2- Nous allons être atrocement basique mais il faut bien entendu intégrer la file du guichetier d'un sexe opposé au votre pour pénétrer dans l'avion. Vous devez vous mettre dans la condition où vous ne savez pas que vous n'avez pas votre carte d'identité, votre billet est en main, vous pensez honnètement que cela suffit, l'ordi toujours pas rangé, Libé ouvert à la page où deux économistes racontent des craques, le manteau mal fagoté vous tendez le coupon. Ça ne passe pas, vous êtes effondré et cherchez à proximité d'un stewart qui ne décolle jamais, dans vos affaires, il faut là encore faire preuve de zèle, tout sortir plusieurs fois mais calmement, sans l'interpeller, affairé, vous ne comptez que sur vous-même et pas sur sa bonté, vous ne sollicitez absolument pas son indulgence, il vous la prodiguera d'autant mieux qu'elle sera pur cadeau de sa part. Comme il ne décolle jamais et se contente de déchirer des coupons dans un costume de stewart, il a besoin de se sentir utile une fois dans la journée. Il vous laissera passer.

Au besoin, faudra montrer votre passe Navigo mais c'est tout. Go, go, go.

A l'issue de cela, vous ne savez toujours pas comment redresser la France mais foutre la pagaille dans le pays, si.