Notre corps, cette machine fragile (Partie I)

Par Vladyk

Vendredi 14 Octobre dernier, j’étais au travail comme d’habitude, sauf que cette journée n’a rien eue d’habituelle ! Vers les 11h du matin, une collègue de travail et moi avons emmené un résident à la salle de bain. Lors de ces soins d’hygiènes, j’étais face au monsieur (car il avance toujours normalement pour partir le plus vite possible) sauf que cette fois-ci il a reculé, ayant les pantalons baissé aux chevilles il allait tomber par en arrière sur ma collègue qui était accroupi derrière lui en train de le laver et il se serait fracassé le crane sur la toilette. Pour éviter cela, je l’ai retenu du mieux que je pouvais…

Comme cela c’est passé en une fraction de seconde, je n’ai pas eu le temps de me positionner, j’ai agit par réflexe ! J’ai certes évité au monsieur et à ma collègue de ce blesser gravement, mais j’ai reçu le contrecoup du choc ! Retenir une personne quand on est face à elle, qui tombe rapidement vers l’arrière, en essayant de l’agripper par les vêtements, est tout sauf idéale comme situation ! J’ai donc ressenti une douleur au niveau de l’épaule gauche et du dos à la même hauteur; comme j’allais mangé sous peu, je me suis dit que cela allait passer avec du repos…

Sur l’heure du diner, j’ai vue la directrice de l’hébergement et je lui en ai parlé, elle m’a dit de mettre de la glace, de faire attention en après-midi et que si cela ne passait pas de consulter. La douleur a baissé, j’ai donc cru que j’en serais bon pour de simples courbatures…

En après-midi, j’ai fait bien attention, j’ai continué de mettre de la glace pour faire diminuer l’inflammation et je n’ai pas forcé pour ne pas prendre de risque. Vers 14h, l’équipe était débordé, une cloche d’appel sonnait dans une salle de bain; j’y suis donc allé. Un résident qui marche normalement très bien y était et avait besoin d’aide pour se relever, chose que j’ai fait sans problème. Par la suite je l’ai raccompagné à sa chambre, sauf que là il a eu une faiblesse et est tombé vers moi !

N’étant pas capable de le retenir, vue l’angle qu’il tombait, je l’ai dirigé, avec moi, vers le mur pour que l’on s’accote dessus. On a glissé vers le charriot de lingerie et cela a fait un boucan d’enfer ! Une collègue qui était juste à côté est venue m’aider; l’infirmière auxiliaire est arrivé en courant se demandant ce qui se passait. Je lui ai expliqué rapidement la situation et leur ai demandé d’aller chercher une chaise roulante, tout en continuant à retenir le monsieur qui était rendu semi-assis sur mes jambes, moi étant accoté dans le mur.

Par la suite je me suis assuré que le monsieur n’avait rien eu et je suis descendu à l’urgence, étant donné que la douleur venait de se réveiller à nouveau. Je suis arrivé à l’urgence un peu passé 14h et j’ai passé au triage presque immédiatement, où l’infirmier m’a sorti d’un ton un peu nonchalant : « Il y a 5-6 heures d’attente, tu es le 6e cas de douleur au dos… » Je l’ai regardé et lui ai dit : « Il est 14h30, je fini dans 30 minutes, je suis pas ici pour prendre un après-midi de congé, j’ai de la douleur et attendrai bien le temps qu’il faudra ! »

J’ai rencontré le docteur 6 heures plus tard, comme quoi, même si on travail dans le domaine hospitalier, on a pas le droit a de passe droit pour passer plus vite malheureusement ! Selon lui je n’avais rien de grave, une simple élongation musculaire du trapèze gauche, cela devait passé en 2-3 jours de repos tout au plus qu’il m’a dit. Il m’a donc mis en arrêt de travail jusqu’au lundi suivant, me disant de revenir consulté au besoin. Je n’ai eu aucune médication pour la douleur et encore moins de relaxant musculaire !