"El imperio eres tú", "L'empire, c'est toi", qui paraîtra le 4 novembre prochain, retrace la vie de Don Pedro I, qui fut empereur du Brésil. Ce titre fait allusion à quelques propos que son père lui tint un jour en le rappelant à ses devoirs. Une existence peu banale qui avait tout pour séduire un romancier. Fils de João VI, roi de Prtugal, Pedro de Alcântara Francisco António João Carlos Xavier de Paula Miguel Rafael Joaquim José Gonzaga Pascoal Cipriano Serafim de Bragança e Bourbon, naît le 12 octobre 1798 au palais de Queluz près de Lisbonne. En 1807, fuyant l'invasion napoléonienne, la famille royale s'embarque pour le Brésil et le roi fait de Rio de Janeiro capitale de la vice-royauté, celle du royaume uni de Portugal et du Brésil. Pedro se marie le 5 novembre 1817 avec l'archiduchesse Marie Léopoldine, fille de François Ier de Habsbourg-Lorraine, tante du futur François-Joseph Ier et soeur cadette de Marie-Louise, deuxième épouse de Napoléon Ier. Ils eurent six enfants dont Pedro qui sera le deuxième et dernier empereur du Brésil. En 1826, il devient veuf et se remarie le 17 octobre 1829 avec la princesse Amélie de Beauharnais, princesse et duchesse de Leuchtenberg, petite-fille de Joséphine, impératrice des Français dont il eut une fille. João VI repart au Portugal en 1821, laissant son fils Pedro prince régent du Brésil, il mourra à Lisbonne le 10 mars 1826. Ce jour-là, le régent Pedro devient roi de Portugal sous le nom de Pedro IV. Mais il abdique deux mois plus tard en faveur de sa fille aînée âgée de 7ans et confie la régence à sa propre soeur. Pedro, qui avait été fait le 13 mai 1822, défenseur et protecteur perpétuel du Brésil par la municipalité de Rio, proclame l'indépendance du Brésil à São Paulo le 7 septembre 1822. Le 12 octobre suivant, il devient à Rio empereur du Brésil sous le nom de Pedro I, il y est couronné le 1er décembre de la même année. Le 7 avril 1831, Pedro I abdique en faveur de son fils, qui devient l'empereur Pedro II du Brésil, puis il retourne au Portugal remettre sur le trône sa fille qui en avait été chassée par un usurpateur. Il mourut de tuberculose au palais de Queluz où il avait vu le jour, âgé seulement de 35 ans. Inhumés d'abord à Lisbonne, ses restes reposent depuis le 7 septembre 1872, 150e anniversaire de l'indépendance du Brésil, dans la crypte du monument d'Ipiranga sis à l'endroit où il avait proclamé cette indépendance. Sa seconde épouse mourut à Lisbonne le 26 janvier 1873 et depuis 1982 repose dans la chapelle impériale du monument d'Ipiranga. Quant aux restes de la première, ils furent transférés en 1911, du couvent d'Ajuda de Rio de Janeiro au couvent de Santo Antônio puis en 1954 au monument d'Ipiranga. Son lointain descendant, Pierre-Louis d'Orléans-Bragance, né en 1983 à Rio, un des héritiers du trône impérial brésilien, a péri dans l'accident du vol Rio-Paris du 1er juillet 2009.
Pour une vraie vie romanesque, il ne manque rien à ce personnage déconcertant, plein de contradictions, "mi-don Juan et mi-Quichotte, plus intéressé par la gloire que par le pouvoir“, à qui l'on prête 120 enfants dont une douzaine reconnus. Il peut être considéré comme un des créateurs du Brésil moderne. Cela eut, pour Javier Moro, en contrepartie, le début de la décadence du Portugal, car la cour se transporta au Brésil entraînant avec elle quelque 10% de la population portugaise ainsi que les élites intellectuelles, économiques et politiques. C'est Javier Moro avec "El imperio eres tú", "L'empire, c'est toi" qui a obtenu cette année le Pri...