The Slap // Saison 1. Episode 3. Harry.
Ce que j'ai trouvé d'excellent avec Harry c'est que le personnage est stéréotypé et quand on voit sa vie, on comprends mieux pourquoi il a frappé ce garçon sans regret. Il est étonnant, et me
rappelle un peu une sorte de Gilbert Melki australienne - oui, pardonnez moi mes références mais je ne suis pas un pro des acteurs australiens, et c'est bel et bien ce qui se rapproche le plus de
cet acteur -. L'intensité va le gagné petit à petit. L'épisode atteint d'ailleurs son climax dans une scène assez violente de face à face avec Melissa George - Rosie - notamment. La scène est
ultra-vivante, et montre d'autant plus le mal qui ronge le personnage. Les pulsions qu'il a sont bien représentées. Ce sera notamment au travers de scènes qu'il pense au fond de lui où il bats
des gens. Finalement, la claque qu'il donne à Hugo est bien plus petite que ce que l'on pourrait penser. Le personnage va mal, et dans ses retranchements on découvre toute l'ampleur de ce qui
fait qu'il est comme ça.
Mais ce n'est pas tout car l'on traite aussi son rapport avec les femmes. Il les pensent soumises, et forcément quand Rosie se soulève contre lui, c'est la fin. La fin de l'épisode était
d'ailleurs très prenante, et peinante pour le personnage à la fois. Il se rend compte de ses actes, et va finalement s'en vouloir. La dernière scène avec sa femme était d'ailleurs très touchante.
Alors qu'on fait tout pour rendre le personnage détestable dès les premières minutes de l'épisode, on se rend bien vite compte qu'il n'en ait rien du tout, il a un coeur. En tout cas, il ne le
montre pas et préfère se cacher derrière cette image de beau-gosse - allons dans les clichés - qui n'a peur de rien mais qui a un amour inconditionnel pour son fils qu'il voit, quand même, comme
un prince - et lui un roi certes -. Mais au final, j'ai senti que j'aimais beaucoup le personnage de Harry, je sais pas trop pourquoi - ça doit être le côté masochiste de la société - mais il est
tellement bien mis en scène, et prenant, pour moi c'est même le meilleur portrait depuis le début de cette jeune série.
Note : 7.5/10. En bref, Harry se révèle être un personnage tourmenté et très intéressant dont la représentation qui est donnée est égale à la fois à un homme égocentrique réussi et à un homme torturé presque attachant.