27.10 > 04.12. 2011
24 EXPOSITIONS, UNE CINQUANTAINE D’ARTISTES, DES RENCONTRES, DES CONFÉRENCES, UN SALON DU LIVRE, DES VISITES ACCOMPAGNÉES.
Dessin ou « dessein » comme on l’écrivait librement autrefois, impliquant l’idée de projet, le genre permettait à l’artiste d’expérimenter diverses solutions plastiques préparatoires à la grande Œuvre finale. Récusant cette perspective du dessin comme genre mineur, simple moment du processus de création, les artistes contemporains ont cherché à revaloriser le genre en exploitant ses multiples propriétés, le consacrant ainsi comme une œuvre d’art à part entière. Les manifestations autour du dessin contemporain se sont ainsi multipliées, en partant du Moma de New York qui en 2002 créait Drawing Now : Eight propositions avant de gagner d’autres capitales, en passant par les foires d’art dédiées au dessin comme Watercolours & Drawings Fair à Londres, jusqu’au Salon du Dessin Contemporain à Paris. De ces impulsions est né Graphène, dont le réseau d’art contemporain de l’agglomération de Toulouse Pink Pong présente la 3ème édition, en multipliant les manifestations dans les lieux culturels de Toulouse, l’occasion pour le grand public de se familiariser avec les pratiques éclectiques qu’inspire le genre aux différents artistes présentés. La scène d’art contemporain toulousaine sera largement représentée, notamment par Alain Josseau qui s’adonne à la manipulation de l’image afin d’interroger le mode de fabrication de nos réalités ou Pierre Vanni, designer graphique qui, de sa profession, a retiré une réflexion sur le rapport entre haute-technologie (notamment l’image de synthèse) et des matériau plus fragiles, plus dérisoires et accidentés, que sont la feuille de papier ou le carton, traditionnellement liés au dessin. Le design graphique est également au centre des préoccupations d’Aurelien Vret, qui renouvellera sous forme de variation autour de la figure du poisson les fabuleuses potentialités d’expérimentation du dessin. Le genre permet également un rapport plus intime (voire intimiste) de l’artiste à sa propre pratique, et c’est le dessin envisagé comme un journal intime, qui accompagne quotidiennement les réflexions de l’artiste et permet humour et réaction à l’actualité comme chez Frederic Sallaz et Nicolas Jaoul. Par la libre association d’idée et la multiplication des croquis, il offre également à l’artiste la possibilité d’une errance poétique, comme chez Phlippe Lamy ou encore la possibilité d’une recherche spirituelle, les corps crucifiés du serbe Vladimir Velakovic ou l’exploration de la matière graphite à travers des sculptures rappelant les anachorètes du début de l’ère chrétienne chez Yazid Oulab. Ces exemples non exhaustifs montrent le parti-pris éclectique du Festival Graphéine 2011, qui a souhaité esquisser une confrontation entre quelques unes des ressources infinies du genre. Parce que le dessin est toujours à la frontière du graphisme et de l’illustration, cette saison du dessin contemporain est également envisagée comme un temps de réflexion sur l’édition : journée d’étude, conférences, présentation et expositions d’éditions sont au programme.
TOUT LE PROGRAMME SUR WWW.PINKPONG.FR
POINT INFORMATION :
Fondation d’entreprise Espace Ecureuil pour l’art contemporain
3, place du Capitole 31000 Toulouse
T. 05 62 30 23 30horaires : mardi > samedi 11h > 19h30