Etre ou ne pas etre

Publié le 30 octobre 2011 par Karedig @Karedig_GA
 

 
Qu'est-ce qui m'échappe ? C'est la pensée que j'ai eue en sortant du musée Van Gogh à Amsterdam. La peinture n'est pas mon univers de prédilection. Non que j'y sois insensible, mais à un manque d'appétence s'ajoute le fait qu'étant daltonien je sais, en écoutant autrui, que je ne perçois pas la même chose qu'eux. Les couleurs et les émotions ne me sont pas inconnues, je peux verser une larme sur la couleur changeante d'un coucher de soleil d'automne sur la Côte d'Emeraude. Mais le test d'Ishihara est sans appel. Ce qui fait qu'aujourd'hui les couleurs ne peuvent me servir d'adjectif, je ne dis pas "passe moi le T-shirt mauve" mais "passe moi le T-shirt au fond là-bas", ça évite d'entendre en retour qu'il n'y aucun T-shirt mauve dans le placard.
Qu'est-ce qui m'échappe ? C'est la pensée que j'ai eue en lisant qu'un blogueur émérite avait l'oreille absolue. La première fois que j'ai entendu quelqu'un se vanter d'avoir l'oreille absolue, j'étais jeune et je trouvais la chose fumeuse et présomptueuse. J'ai vite compris mon erreur. Moi qui baigne en permanence entre Bach et Rameau depuis mon premier vagissement (enfin, presque), je me désole d'avoir une oreille relative ; la relativité n'est bien vue qu'en physique, et encore, depuis que les neutrinos font la course avec la lumière, on n'est plus sûr de rien. Mais en musique il n'est pas besoin d'avoir une oreille absolue pour en rajouter dans les superlatifs pour aimer ou détester. Avec un sens du second degré on peut aimer les joutes critiques des écoutes comparées qui sur-jouent allègrement (par exemple celle-là).
Qu'est-ce qui m'échappe ? C'est la pensée que j'ai eue en regardant un film de gymnastique acrobatique sur PinkX. Mais là c'est une autre histoire pour un autre jour...