En1989, année de l’anniversaire du bicentenaire de la Révolution Française, monpatron d’alors Jean DUTOURD de l’Académie française publia un traité dujournalisme « CA BOUGE DANS LE PRET-A-PORTER ! Flammarion) qui fit grand bruit. J’étais son dévouéSecrétaire, jeune diplômé de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris. Je ronchonnai comme lui, des tics de langageridicules des confrères. Un des plus célèbres étant : « X a trouvé lamort chez lui vers 2h du matin ». Certainement que X avait du la chercherlongtemps…
En2011, rien n’a changé. Ces choses ridicules qui ne concernaient principalementque les journalistes ont fait une entrée remarquée dans la vie des entreprises.Les nouvelles technologies de l’information y sont pour beaucoup. La génération« Y » aussi ! Faut-il s’en plaindre ? Faut-il s’enréjouir ? Je suis optimiste, toujours, la génération « Y », unjour fera comme les petits copains : elle prendra de l’âge et s’agacera dece qu’elle ne pourra plus comprendre, ni lire dans les dix ans ! C’est lavie. Hier« Désolé ; aujourd’hui « DSL » ; demain ?Hier« Très drôle » ; aujourd’hui « MDR » ;demain ?Iln’y a rien de grave dans tout cela.
L’Académiefrançaise, toujours elle et bien vivante, vient de prendre une initiative àencourager et à faire connaître. Elle publie sur son site : http://www.academie-francaise.fr/actualites/index.htmlun « Dire, Ne pas dire ».
Al’heure où les budgets formation sont à la baisse, c’est une information de lapremière importance pour les managers qui ont tous les jours à trouver les motsjustes à faire partager à leurs équipes.
Prenonsun exemple dans l’actualité, le mot « impacter ».Ondit : Lacrise affecte l’activité économique, a des conséquences sur l’activitééconomique, modifie la rentabilité, touche l’opinion.Onne dit pas : La crise impacte l’activité économique, impactela rentabilité, impacte l’opinion.Etvous que dîtes-vous ? !L’Académiese met en web 2.0 puisque nous avons la possibilité de solliciter le service dudictionnaire.
Moralité :C’est bien que la langue française évolue. Une langue qui n’évolue pas, meurt.Pour éviter la mort de la langue française, c’est bien de temps en temps derevenir vers des fondamentaux. De se rappeler le sens des mots. Les mots ont unsens. A trop vouloir l’oublier, le sens d’un mot devient un mal. Quand des motsdeviennent des maux… ce sont souvent les managers qui trinquent…