A la fin, nos deux amis, Edward Cole le richard blanc (Jack Nicholson, toujours grimaçant comme quand il avait 20 ans, quelle santé…) et Carter Chamber le pauvre noir (Morgan Freeman, pédant comme pâteux, pardon, comme pas deux), ne finissent pas boulottés par une civette (voir ici l’origine du Kopi Luwac, le café le plus cher du monde, dont se régale Nicholson) mais par le crabe.
Bon, OK, ça n’est pas vraiment une surprise, puisque Rob Reiner, qu’on a connu plus inspiré, nous apprend dès le début du film que ses deux héros, quoique bankables à mort, sont condamnés par le cancer. Sauf qu’en réalité seul le pauvre Morgan Freeman, sans doute à cause de ses vilaines tâches de rousseur, clamse dans les six mois prévus: le père Nicholson, touché par la grâce et réconcilié avec sa fille, dure jusqu’à 80 berges et plus.
Ce qui ne l’empêche pas de finir dans une petite boîte de café bon marché comme son compère. Le film se clôt comme il avait commencé par l’image d’un alpiniste solitaire escaladant le Toit du monde et y déposant sous un modeste cairn ladite boîte contenant les cendres… de son patron: eh oui, l’alpiniste, c’est l’inénarrable assistant de Nicholson, qui s’en prend plein la gueule durant tout le film mais qui a de la répartie… et le sens de la fidélité, puisque le voilà qui accomplit les dernières volontés du bonhomme. Entre nous, il a également une sacrée paire de couilles, parce que grimper là-haut pour y déposer une boî-boîte et une liste de courses, même par beau temps…
Avant ce grand moment d’émotion hymalayesque (j’aime pas les -yennes), les deux gugusses auront pratiqué la chute libre, bousillé de rutilants bolides en se tirant la bourre sur circuit, l’un des deux aura baisé une hôtesse de l’air tandis que l’autre aura presque baisé sa femme. Bref, mettons un terme à cet insoutenable suspense: à eux deux, ils auront fini par accomplir tout ce qu’ils avaient inscrit sur leur liste des choses à faire avant de crever - liste dont le film tire son titre américain, comme tu l’apprendras sur Allocine, encore que je me peine à te proposer une traduction littérale dudit, ami lecteur. Si tu es anglophone et que tu t’en sens, n’hésite pas et lâche tes coms’.
Choisis ton arme et flingue la fin du film