
Programmée dans le cadre de la 4ème édition du cycle « L’émoi de la photo », cette exposition fait aussi écho à l’accident nucléaire de la centrale japonaise de Fukushima dont, curieusement, nous n'entendons plus parler, alors que rien n'est réglé.
On pouvait visionner dans une toute petite pièce le documentaire que Gilles Le Cardinal et Jacques Lochard ont réalisés dans le cadre du projet ETHOS, consistant à accompagner les habitants d’une zone rurale contaminée de Biélorussie en leur apprenant à contrôler la quantité des radiations, pour choisir les pâturages les moins contaminés et pouvoir consommer le lait de leurs vaches. D'invisible l’ennemi devient repérable et presque apprivoisé puisqu'ils n'ont pas d'autre solution que de rester sur place.

Dans une autre pièce un grand nombre de clichés, signés par le photographe documentaire Guillaume Herbaut, sont classiquement révélatrices de la catastrophe et, me semble-t-il moins parlantes pour cette même raison que l'être humain a ceci de puéril qu'il prend ses distances avec ce qui le dérange.

J'entendais cet après-midi les visiteurs dire qu'il fallait faire les bons choix en matière de production énergétique, et que le nucléaire devait être impérativement arrêté, comme s'il s'agissait d'un simple choix politique. Pourtant ils étaient venus en voiture, sans penser une seconde que leur comportement était en discordance avec leur attitude.


Espace d'art contemporain Eugène Beaudouin, Résidence Universitaire Jean Zay bât. F, Rue Lafontaine, 92160 Antony
Du 22 octobre au 27 novembre 2011 du vendredi au dimanche de 14 h 30 à 19 h
Autres jours sur rendez vous
Contact : 06 72 84 81 12 / 09 65 29 30 23