Etat chronique de poésie 1366

Publié le 30 octobre 2011 par Xavierlaine081

 

1366

Laissé ma porte ouverte aux élans furieux du vent

Regardé mon arbre perdre une à une ses feuilles sous caresses insensées

Puis accueilli le jour timide et froid

*

De la maison ne montait que silence

Dans les sommes ajoutés en chaque chambre noire

.

Les images de rêves se projetaient sur l’écran de la nuit

Ici et là montait une timide plainte

*

Du plus loin venaient d’autres symphonies

Bien plus tragiques que nos infimes soucis

.

Peau lacérée sous le fouet

Nul ne sera dupe que c’est bourreau qui porte robe de culpabilité

.

Ici on jette à la rue par milliers

Ailleurs on emprisonne sans répit

On fouette

On bastonne

On garrotte

On tue

*

Toujours les mêmes

Tentent en vain

Devant caméras et micros complices

De blanchir leurs mains

Souillées de sang innocent

*

Mes doigts tissent dans le silence

La longue traîne

Et le chant

.

Aux noces d’avenir

N’ose encore croire

.

Manosque, 19 septembre 2011

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