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Laissé ma porte ouverte aux élans furieux du vent
Regardé mon arbre perdre une à une ses feuilles sous caresses insensées
Puis accueilli le jour timide et froid
*
De la maison ne montait que silence
Dans les sommes ajoutés en chaque chambre noire
.
Les images de rêves se projetaient sur l’écran de la nuit
Ici et là montait une timide plainte
*
Du plus loin venaient d’autres symphonies
Bien plus tragiques que nos infimes soucis
.
Peau lacérée sous le fouet
Nul ne sera dupe que c’est bourreau qui porte robe de culpabilité
.
Ici on jette à la rue par milliers
Ailleurs on emprisonne sans répit
On fouette
On bastonne
On garrotte
On tue
*
Toujours les mêmes
Tentent en vain
Devant caméras et micros complices
De blanchir leurs mains
Souillées de sang innocent
*
Mes doigts tissent dans le silence
La longue traîne
Et le chant
.
Aux noces d’avenir
N’ose encore croire
.
Manosque, 19 septembre 2011
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