Echange Standard // De David Dobkin. Avec Jason Bateman et Ryan Reynolds.
Prochainement au cinéma en France (le 28 décembre), Echange Standard (ou The Change Up en VO) est une perle à ne surtout pas loupé. Certains parleront d'un film à l'humour vulgaire, mais
personnellement je vois ici une vraie comédie à l'américaine. Les blagues sont typiquement Hollywoodienne, et ce n'est pas parce qu'un bébé va chier sur la tête de son père que c'est vulgo. En
tout cas, tout fonctionne très bien, même la seconde partie du film, un peu plus mélodramatique. Mais c'est un classique dans les comédies américaines. Alors que dans certaines c'est donner un
ton totalement différent pour faire plonger le film dans l'ennui le plus total, ici c'est plaisant et surtout on a toujours droit de façon sous-jacente à un peu d'humour, très maîtrisé. Bien sûr,
Echange Standard ne révolutionne rien mais il s'attèle à utiliser au mieux tous les éléments d'un cinéma comique que l'on aime tous.
À l'école primaire, Mitch et Dave étaient deux copains inséparables, mais au fil des années leurs chemins se sont petit à petit éloignés. Dave est un brillant avocat, dévoué à son travail, à
sa femme et à leurs trois enfants, alors que Mitch est toujours célibataire, tourne sporadiquement dans des films minables et fuit la moindre responsabilité comme la peste. Pour Mitch, la vie de
Dave est un rêve : il a une femme délicieuse, des enfants qui l'adorent et gagne grassement sa vie. Quant à Dave, la vie de Mitch, dénuée d'obligations et de stress, le tenterait volontiers. À
l'issue d'une nuit passablement arrosée, l'impossible va se produire : Dave se réveille dans la peau de Mitch, et vice-versa. C'est la panique totale, et les deux copains d'enfance vont vite
découvrir que leur quotidien respectif est bien loin de la vie dont ils rêvaient. Leurs aventures se compliquent au contact de Sabrina, la jeune collègue sexy de Dave, et du père de Mitch. Nos
deux usurpateurs vont devoir faire appel à des ressources insoupçonnées pour éviter de faire péricliter leur vie d'emprunt, jusqu'à ce qu'ils se débrouillent enfin pour reprendre possession de
leur corps.
Cette année a été riche en comédie, plus ou moins bonne. La dernière bonne en date que j'ai vu c'est la romantique Crazy Stupid Love qui à défaut d'être hilarante offrait d'excellents moments.
Mais Friends with Benefits était la comédie préférée de l'année jusqu'à ce que celle ci apparaisse comme ça. Et je suis ravi. Tout d'abord, je me suis jeté dessus car j'adore Jason Bateman. Il
était génial dans Arrested Development et il est génial ici, et dans la plupart des films qu'il fait. En tout cas, l'alchimie qui le lit à l'excellent Ryan Reynolds - très bon pour la comédie
contrairement aux super-héros en latex -. Il excelle dans le changement brutal de personnalité et offre à son personnage un petit plus. Tout du moins, je trouve ça bien foutu. Le scénario est lui
aussi solide, bien bâti et offrant un jonglage parfait entre la première partie hilarante et la seconde plus émotionnelle.
Plus le film avant plus c'est bon, plus on adhère aux personnages et à l'histoire. Alors qu'au début et derrière ce pitch cela paraît débile, au final elle n'a rien de mauvais. La comédie se
révèle bien plus intéressante qu'on pourrait le croire. Même si c'est surtout pour le duo principal qu'on peut l'adorer, Leslie Mann s'est sort pas trop mal dans le rôle de la femme de Dave et
Olivia Wilde était plutôt bonne - dans tous les sens du terme - dans ce rôle à contre emploi de Thirteen dans House. Je trouve que son recyclage au cinéma se déroule plutôt bien et dans des choix
de rôles assez bons. Rien au redire. Aller y le 28 décembre, courez voir ce film en salle, c'est vraiment de la bonne came et je dirais même plus : il ravira les yeux à la fois des demoiselles et
des mâles alpha.
Note : 9/10. En bref, voilà la meilleure comédie de l'année et même depuis bien longtemps.