Ici pas de princesse mais une belle jeune femme, pas de prince mais un comte de Muzillac... et un château.
Ce récit est un testament, il retrace la vie de Pierre Aurélien de Muzillac de Quilly, élevé en Angleterre depuis 1793 et de retour en France en 1817 pour reprendre possession de son domaine breton. Pendant son absence, le château a été habité par deux hommes, l'un s'est suicidé, l'autre est devenu fou. Malédiction ? Le propriétaire actuel, Herbeau, est issu de la noblesse d'empire et vit reclus avec sa femme et sa fille dans cet édifice, entouré d'un grand parc.
A peine rentré en Bretagne, Muzillac se rend chez le notaire et lui explique qu'il souhaite racheter sa propriété. Une lettre est immédiatement envoyée à Herbeau. Muzillac prend alors le temps de se promener secrètement dans le parc et voit la silhouette d'une jeune fille dont il s'éprend brusquement. Le jour suivant, il la croise et lui parle. Son aimée se prénomme Claire et l'invite à passer afin de rencontrer le baron et de procéder à la vente dès le lendemain. Tout à ses sentiments passionnés, Muzillac ne peut trouver le sommeil et part en ballade vers le chateau. Là, il voit l'ensemble de la famille, assassinée, dans un salon. Effrayé, il fuit. En chemin, il croise une voiture dans laquelle se trouve la famille du baron, bien vivante. Se croyant en proie à une illusion, Muzillac retourne au salon, y trouve les chatelains, toujours cadavériques. N'y comprenant plus rien, Muzillac s'en retourne à l'auberge et attend anxieusement l'aube, pleurant sa jolie Claire perdue. Son notaire passe le chercher pour conclure l'affaire... Qui trouveront-ils au chateau ?
Cette nouvelle tient à la fois au fantastique et au policier, elle comporte un petit suspense pas désagréable et des personnages attachants. Le dénouement laisse pourtant sur sa fin et manque de cohérence. Lecture sympathique.