En peaufinage intensif depuis près de 4 ans, autant dire que l’avorton de Sunflowers était attendu au tournant et se devait d’être à la hauteur de la complexité (dans le bon sens du terme) et de la richesse que pouvait offrir son prédécesseur, celui-ci s’étant tout de même vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires à travers le monde, mazette.
Aucun changement dans le concept original, il s’agira toujours de vous faire goûter aux joies de la colonisation. En l’an de grâce 1503, loin d’une Europe en proie aux persécutions et aux guerres, des jeunes hommes fougueux avides d’aventure, tel que vous, embarquent pour un voyage qui les mènera à une archipel d’îles, pour y fonder de nouvelles sociétés. Une partie d’Anno 1503 commencera donc toujours par le même rituel. On se retrouve en pleine mer avec une poignée d’hommes et de pièces d’or, quelques vivres et matériaux de construction et un fringant vaisseau. C’est là que débute votre tâche : trouver une île fertile et y fonder votre première ville.
En plus des biens de consommation, il vous faudra aussi construire des bâtiments spécifiques. Au début, une petite chapelle fera l’affaire. Les besoins de vos habitants satisfaits, ces derniers passeront alors au niveau de civilisation supérieur. Plus le niveau de civilisation est élevé plus les besoins de la population sont sophistiqués et précis. Il y a 5 stades d’évolution au total : Pionniers, Colons, Citoyens, Marchands et Aristocrates. À chaque niveau, vous passez automatiquement de l’un à l’autre, ce qui passe par l’upgrade de vos bâtiments, les maisons se font plus imposantes et plus coquettes, mais encore faut-il avoir suffisamment de matériaux de construction en réserve. Pour les pierres ou le marbre par exemple, indispensables à la construction de bâtiments publics, il vous faudra avoir des carrières et des tailleurs de pierres. De la même manière, les outils seront fournis par le gisement de fer, la fonderie et enfin le fabricant d’outils. Notons que tous ces biens peuvent faire l’objet d’un commerce prospère avec vos voisins.
Et oui vous connaissant, vous n’allez pas vous contenter de relations courtoises avec vos voisins…Tel un Bush du XVIème siècle, vous pourrez anéantir les petites tribus ou les autres nations (plus difficiles à vaincre naturellement) en vue de vous accaparer leur territoire et leurs ressources. C’est qui faut penser à l’avenir…Vous ne pouvez pas faire pousser des patates, des épices, du houblon ou des indigotiers sur la même île. Et même si vous pouvez coloniser des petites îles annexes, il est bien tentant d’arriver à ses fins par la force. La guerre se joue comme dans n’importe quel RTS. Il suffit de créer vos unités (14 unités militaires sur terre et sur mer au total, en comptant le médecin et l’éclaireur) et de les envoyer affronter l’ennemi à grands coups de formations et de raccourcis claviers. Les troupes bénéficient de points d’expérience et de bonus de terrain. Au final, même si on peut regretter le manque de profondeur stratégique et le côté légèrement fouillis, l’aspect militaire est infiniment plus agréable que dans Anno 1602. Mais je tiens à souligner que même sans recourir aux armes, le jeu est déjà d’une richesse incroyable. De toutes façons, le succès de vos opérations militaires dépendra surtout du travail sur la gestion qui aura été fait en amont.
Conclusion : 7.5/10
Pour conclure, Anno 1503 s’avère être un titre ô combien prenant, riche que je qualifierai de digne successeur d’Anno 1602. Même si certains aspects peuvent paraître rebutants aux yeux du grand public, les connaisseurs ne s’y tromperont pas et auront la joie d’y engloutir des centaines d’heures de leur vie.
par Babos