Drive

Publié le 29 octobre 2011 par Olivier Walmacq

L'histoire: Un cascadeur roule pour des malfrats en plus du cinéma et d'un job de mécanicien. Tombé amoureux de sa voisine, il décide d'aider son époux pour un braquage. Sauf que rien ne se passera comme prévu...

La critique d'Alice In Oliver:

A la base, Drive est l'adaptation d'un roman de James Sallis. Le film devait être réalisé par Neil Marshall, et Hugh Jackman devait tenir le rôle principal.
Toutefois, à la dernière minute, l'acteur a dû annuler le tournage. Hugh Jackman est donc remplacé par Ryan Gosling.
Même chose pour Neil Marshall. C'est Nicolas Winding Refn qui assure la relève.

En même temps, le cinéaste s'est déjà taillé une petite réputation via quelques films qui continuent de passionner les cinéphiles: la trilogie Pusher, Bronson ou encore Le Guerrier Silencieux. Jusque-là, le réalisateur danois a surtout signé des films OFNI et/ou contemplatifs. Avec Drive, Nicolas Winding Refn réalise un thriller d'une redoutable efficacité.

Drive est donc le premier film américain du cinéaste. Reste à savoir si Nicolas Winding Refn allait céder aux exigences hollywoodiennes.
Encore une fois, le cinéaste surprend son monde et prouve qu'il en a sous le capot (c'est le cas de le dire). D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, Drive a remporté le prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Cannes.

Plus que jamais, Nicolas Winding Refn aime ces héros ténébreux, mystérieux et taciturnes. Celui de Drive, un mécanicien (Ryan Gosling), parfois cascadeur pour arrondir ses fins de mois, n'échappe pas à la règle et se situe dans le prolongement de Mads Mikkelsen dans la trilogie Pusher. Certes, le scénario est de facture classique.
En résumé, Drive suit les péripéties d'un conducteur acceptant de rouler pour les magouilles de quelques petits malfrats.

Hélas, sur sa route, il va rencontrer un père de famille, Standard Guzman, sa femme, Irene et son fils, Benicio.
Amoureux de la belle jeune femme, le héros va à nouveau rempiler pour un dernier contrat, histoire d'effacer les dettes du paternel.
Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu. Le père est abattu. Ryan Gosling se retrouve avec la jolie somme d'un million de dollars entre les mains.
Désormais, la mafia locale est à ses trousses. Sa vie est menacée, celle d'Irene et du petit Benicio également.

Certes, présenté comme cela, Drive peut paraître incroyablement banal. Pourtant, le traitement opéré par Nicolas Winding Refn tient du petit coup de génie. Le cinéaste confère à son film une ambiance sublime et prend son temps pour filmer les émotions de son personnage principal.
Sur ce dernier point, Ryan Gosling livre une composition troublante et oscille entre mélancolie et agressivité.
Comme quoi, il est possible de réaliser de très bons films avec de superbes voitures sans verser dans le vulgaire et l'action outrancière.
Bref, Drive pourrait s'apparenter comme l'antithèse de Fast § Furious. Et des voitures qui ont à la fois cette classe et cette férocité, on en redemande !

Note: 17/20


Drive - Bande-Annonce VF