(archives PHD)
Quand Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, ne s'occupe pas de rédiger le programme présidentiel de l'UMP et du candidat Nicolas Sarkozy, il trouve le temps de rendre visite aux salariés de M-Real en lutte pour le maintien de leur emploi et donc de l'activité de l'usine qu'un patron finlandais veut fermer. Ainsi, le ministre est venu visiter l'usine à l'occasion de l'opération portes ouvertes, ce samedi après-midi, en compagnie du préfet de l'Eure et de la sous-préfète des Andelys et de plusieurs élus de la région dont François Loncle, député, Leslie Cléret, conseillère générale et Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche et M. Dufour, maire des Damps.Bruno Le Maire est en colère. Il a du mal à digérer le lapin que lui a infligé le patron finlandais, lundi dernier, alors qu'un rendez--vous était fixé au ministère en fin de rencontre avec les salariés et que M. Hellander n'a pas souhaité honorer. Et pourtant, il y en avait des choses à dire sur les possibilités de reprises et sur les tracas judiciaires qui s'annoncent. Car Bruno Le Maire est d'accord avec les observateurs un tant soit peu concernés et intéressés par les problèmes industriels : les financiers finlandais n'ont pas respecté le droit et vont devoir s'en expliquer. D'ailleurs, sur proposition de François Loncle, le ministre n'exclut pas de rencontrer son homologue du gouvernement finlandais (voire le premier ministre) de sorte qu'une pression politique puisse s'exercer de l'extérieur et de l'intérieur.
La visite commentée et la discussion qui a suivi celle-ci ont permis au représentant du gouvernement de prendre conscience de l'importance de cette usine dans le bassin d'emploi (la file d'attente était longue) et cela l'incitera sans doute à insister auprès d'Eric Besson, ministre de l'Industrie, pour qu'il agisse également en faveur de l'emploi.