Rugby, coupe du monde, sport et connivence

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Billet dédié à tous ceux qui n'ont rien vu (ou qui n'ont pas voulu voir) à Auckland-Eden Park, le 23 octobre 2011 à 21H (et ils sont nombreux !)

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Après la finale de la coupe du monde de rugby "France-Nouvelle Zélande", un seul gros titre, une seule UNE auraient dû s'imposer : La victoire volée (1)

Car, rarement, à l'occasion d'une finale, l'arbitrage aura aussi scandaleusement favorisé le pays d'accueil, à savoir : la Nouvelle-Zélande.

Télés, presse, Internet, lecteurs et téléspectateurs avec eux, tous ont choisi délibérément et joyeusement d'ignorer ce vol qu'a été la victoire du pays organisateur comme pour mieux passer à côté de l'essentiel et taire une vérité dérangeante et inavouable.

Aussi, osons, un instant, jeter un coup d'oeil là où, partout ailleurs, on préfère détourner le regard.

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A chaque fois qu'il est question de sport et de jeux collectifs en particulier (Football et rugby en priorité, là où les enjeux financiers et nationaux sont les plus importants), c'est sans gaîté de cœur qu'il nous faut constater depuis une bonne vingtaine d'années, que ce n'est plus le meilleur qui gagne, ou celui qui commet le moins de fautes ou d'erreurs, (ou bien encore, dans le sport individuel, celui qui, en dopage, a le meilleur conseiller et le meilleur suivi), mais l'équipe ou la nation économiquement et politiquement programmée pour rafler la mise.

Et ni l'énergie dépensé ni l'enthousiasme de ceux qui soutiennent ces manifestations dites sportives... pourtant réglées longtemps à l'avance, à grand renfort de billets d'avions, d'hébergement, de tickets de match de plusieurs centaines d'euros et d'endettement, ne nous feront oublier que ce sont bien, de cette farce sportive, des dindons d'une naïveté qui force tantôt le respect, tantôt la désolation - en effet, il se pourrait bien que tous ces supporters acceptent délibérément d'être floués (et leurs équipes... volées de leur victoire) en échange de quelques jours d'insouciance feinte autour d'une manifestation-exutoire d'un quotidien d'un ennui abyssal -,

Des supporters-gogos que des fédérations sportives nationales et internationales roulent dans la farine de compétitions qui n'ont de sportives - dans l'esprit -, que l'argent qu'elles rapportent, et parfois, que la violence qu'elles génèrent - racisme et nationalisme ; compétitions qui ne cachent même plus leur soif de profits ; pour ne rien dire des chaînes de télévision avec ses téléspectateurs tout aussi complices, ou plus simplement ignorants (2).

Pour une dénonciation de cette supercherie que sont devenues les rencontres sportives, inutile de compter sur les médias et les journaux -même et surtout spécialisés -, qui ont besoin de vendre de la pub et du papier !

De là à penser qu'il n'y a plus rien de respectable dans le sport, et chez ses supporters complaisants au-delà de tout ce qu'on peut imaginer, il n'y a qu'un pas qu'on franchira allègrement dans notre refus d'être les complices d'une auto-illusion collective qui aurait pour objet un sport où le meilleur gagne...

Car, ce qui frappe dans les commentaires et les analyses, c'est bien cet enthousiasme béat, enthousiasme de connivence, de ceux qui, sans doute pour ne pas passer pour des rabat-joies, se font les relais de cette escroquerie avec la complicité de supporters et de joueurs qui, manifestement, y trouvent un intérêt qu'il est difficile d'ignorer : exutoire et diversion sociale pour les uns, salaires et carrières pour les autres sur le dos de la vérité sportive au profit d'un mensonge toujours à réinventer coupe du monde après coupe du monde.

Ce qui explique très certainement le silence autour de cette finale de rugby et la victoire volée à cette équipe de France aux prises avec un arbitrage de circonstance, lâche et veule, le temps d’un tournoi mondial pourtant censé servir les valeurs du sport, et les règles du rugby en particulier.

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1 - Merci de vous reporter au : le compte-rendu du Guardian (quotidien britannique)

2 - C'est à se demander si les supporters ne paient pas des billets à prix d'or dans le but de voir la meilleure équipe perdre, et qui plus est, la leur ; ces mêmes supporters n'ayant qu'une idée en tête, une fois le match terminé et perdu : courir aux guichets acheter d'autres billets.