claude Debussy écrivit un jour son bonheur d'habiter près d'une voie ferrée.il se délectait en écoutant le rythme des trains.C'était un naturel heureux. Aux temps de grandeur et de vérité, quand on ne pensait pas qu'une ligne ferroviaire déparait un paysage,au contraire.Ca lui ajoute un charme, la touche humaine du voyage et de l'espoir.
A l'époque,tout un art,complètement nouveau,se déclarait. Debussy créait une musique inouïe jusque là. une radicale nouveauté. Autour de lui, des poètes chataie la modernité, dans la lignée de Rimbaud tandis que l'impressionisme humanisait la nature,montrant que l'art est un regard. Apollinaire chantait la tour Eiffel (quele Groupe des six célébra) et l'électricité. on vivait! avec une joie neuve, une esthétique neuve,une cuisine neuve: c'était "l'esprit nouveau" qui s'agrémenta de Dada et de sa trahison par les surréalistes: fort belle, mais déjà dogmatique. Tout allait bien. La grâce moderne ébouriffait les vieux cons, c'était dans l'ordre des choses. Le progrès avançait.
Hélas,l'idéologie totamitaire de la nature sere bebellait contre le bonheur. on a vu venir le diététisme avec Kellog et Bircher,les Vandervogels,les associations naturistes pangermanistes, le racisme et l'antisémitisme: tout l'ensemble des idéologies diverses,mais convergentes de la nature. Mêlant l'idéologie libérale protestant du capitalisme et l'anticapitalisme vertueux, parfois mystique. Les guerres arrivèrent et ce courant fut brisé net. La haine de la modernité se tourna vers lemépris de l'"art dégénéré", voire "dénaturé"...
Autour de1950,il y eut un regain: dans la continuité de l'esprit nouveau,on inventa, on créa. Dans l'esprit du Bauhaus on inventa même un mobilier moderne, fait de superbe design, pur et généreux: Mies Van der Rohe succédait à Rietveld. le bonheur et l'espoir renaissait. Mai 68 changea les mentalités,même si l'on a dit et fait d'amusantes ou tragiques conneries dans cette mouvance. Vinrent alors la Restauration pompidolo-giscardienne et le retour de la vie en noir et blanc. Fonction du libéralisme dévastateur,lespensées de la natures proposèrent leur contradiction interne au monde capitaliste.C'en était fait de la modernité: elle ne fut plus que technique et au service de la réaction voire de la droite post-maurassienne, fondatrice d e l'écologie française. Le bio réactionnaire fut le symétrique des centrales nucléaires tandis qu'on cherchait à concilier la diététique fascisante et la tradition culinaire sur fonds de "c'était mieux avant" et de retour aux "valeurs saines" des nations blanches.
il est temps de réagir et d'admirer les trains filant dans la campagne.Laquelle est, rappelons-le, le contraire de la nature! contre les pisse-froids parano-dépressifs écolos bio, retrouvons l'émerveillement, la générosité! vive l'Humanité!
Ps: qui se souvient du beau camion, le stradair de Berliet?:http://www.fondationberliet.org/la-collection/collection-camions-vehicules/berliet-stradair-1965/
et des locomotives BB?