Celui-là, je ne le répéterai pas deux fois parce que j'ai appris à être bien polie mais je vais vous en parler, histoire que vous vous couchiez «moins niaiseux à soère» (expression québécoise = plus intelligents ce soir).
La première fois que j'ai rencontré un québécois, je n'étais pas encore venue au Québec. Au bout de quelques semaines à travailler avec lui, je me suis rendue compte que je ne l'avais jamais entendu jurer, ne serait-ce qu'une seule fois.
Un jour, il s'est tapé le doigt avec un marteau en bricolant. J'étais dans la cuisine quand j'ai entendu «Tabarnak de câlice d'ostie de St-Sâcrament de criss de St-Ciboire !!!».
Étonnée, je suis allée le voir et lui demander ce qu'il venait de dire.
«Heu.... Merde !» m'a-t-il répondu.
C'est ainsi que j'ai appris que les jurons québécois ne sont pas du tout les mêmes qu'en Europe. De même, les jurons européens ne passent pas du tout au Québec, non pas qu'ils ne soient pas compris mais ils ne sont tout simplement pas tolérés du tout : shoking !
Donc, pour vous expliquer, les (principaux) jurons québécois proviennent de la
Tabarnak = tabernacle
Câlice = câlice
Ostie = ostie
St-Sâcrament = sacrement
Criss = Christ
St-Ciboire = ciboire
Alors, si vous venez au Québec, oubliez les «con, putain, merde, chier» et autres verbiages considérés comme très impolis ici. Même si ça fait partie courante du langage en Europe, il m'a fallu les désapprendre rapidement (j'en avais quand même quelques-uns dans mon langage courant) si je voulais ne pas passer pour une fille de rien...
Si vous voulez en savoir plus sur la parlure québécoise et son dialecte - le joual - vous pouvez consulter ce dico français-québécois et ce glossaire.