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Ciel zébré de larmes pour arrêter les rêves
Un gris s’époumone en longs cris déchirants
Puis se livre en ondées impétueuses
Sur le seuil du jour
*
C’est grand calme qui suit ou précède tempête
Douceur d’humus humide
Longs fleuves de boue et de feuilles
Charriés aux caniveaux de fins de semaines
.
Enfin viennent températures clémentes
Doux songes posés dans un charme de brume
.
Mes yeux passent le monde en revue
Voient ici un poète en geôles d’Iran
Une femme de pensée arrêtée en Syrie
.
Ma mémoire efface les tristes pantomimes
De sinistres présidents
Arborant leur victoire triste
Sur des places libyennes
*
La liberté échappe à toutes informations
Nul n’en parle car elle est ce que nous en faisons
Ne s’use qu’à ne pas être défendue
.
Les minables pérorent en sexualités débordantes
Arborent leur richesse comme piètre défense
.
Ceux-là piétinent allègrement
L’idée même qui est nôtre
De notre libération
*
Si nombreux sommes-nous à appeler
Si nombreux sous le bâillon à clamer innocence
.
Manosque, 18 septembre 2011
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