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ROCK - Cette chronique, on l’a longtemps remise à plus tard : toujours quelque chose d’autre à faire, à lire ou à écouter, toutes les excuses étaient bonnes, comme ça, sans raison. Si les Roxanne ont mis près de deux ans à composer ce THE BIG CHIEFS IN THERE, votre chroniqueur ne se distingue donc, lui non plus, pas par sa vélocité. Mais à lui, on lui demande juste de pondre une chronique destinée à disparaître dans les méandres de la toile alors que les Roxanne, eux, ont investi leur temps pour nous concocter une petite pépite. Cette chronique ne sera donc pas une chronique, mais un encart publicitaire, tout à fait objectif qui plus est. Ces trois fribourgeois le méritent bien et pourront ainsi profiter de l’énorme fenêtre que Lords leur ouvre sur le monde (si ! si !).

Un mouvement pavlovien
La fraicheur des Roxanne se retrouve sur le premier morceau de l’album "19'000 dollars baby" avec une mélodie légère et une accélération du plus bel effet…on tape déjà du pied, un mouvement pavlovien qui ne s’arrêtera d’ailleurs que 35 minutes plus tard. "Dusty Butts" et "Plastered" sont un peu de la même trempe avec un côté funky pour le premier en quelque chose de ska dans le deuxième. A l’aide de refrains d’une efficacité rare où les voix se multiplient (sur tout l’album d’ailleurs), ces deux titres mettent la patate ! "Delayed Delusion" est un peu plus lent et ajoute une once de noirceur. Le "Backspin" qui suit renoue avec un refrain transcendant, peut-être le meilleur moment de l’album car il propose quelque chose d’aérien, limite homérique. Avec "Last Sight", Roxanne y va aussi de sa petite balade et l’album se conclut sur deux morceaux dont le son nous est désormais familier, "Put up" et "Most Beautiful Beast", ainsi que "No Time to Mind" et son magnifique final. Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On recommence, encore et encore !

Avec ce THE BIG CHIEFS IN THERE, Roxanne voulait nous parler de différentes émotions ou pulsions que l’on rencontre au fil de notre existence. Au vu des textes et des mélodies, le groupe a atteint son but et on ne se lasse pas de le réécouter. Cet album est un condensé d’efficacité qui promet le plus bel avenir à ces fribourgeois, tant ils paraissent maîtriser leur métier, même si certains pleureront en raison justement d’un trop-plein de cette même efficacité. Le monde entier pourra en tout cas se déplacer le 29 octobre à Vevey.