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Sarkozy et la crise - ses opposants sont-ils crédibles?

Publié le 28 octobre 2011 par Pierrehk

Sarkozy 2.jpgHier soir, Nicolas Sarkozy est venu devant les Français pour leur expliquer la crise et les enjeux qui se jouaient aujourd'hui, déterminants pour l'avenir de notre pays et de ses habitants. Pour ma part, je l'ai trouvé convainquant, même si bien sur, il n'a pas manqué l'occasion de mettre en avant ses efforts inlassables pour sauver, non seulement l'Europe, mais le monde..... C'est bien évidemment de bonne guerre, à 6 mois d'une élection cruciale,  d'autant plus qu'il doit faire face à une mauvaise foi incroyable de la part de ses opposants.

Il suffisait de regarder le débat sur FR2 après la presation télévisée du Président pour entendre Marine LE PEN, Jean-Luc MELENCHON et Manuel VALLS dire pis que pendre de sa politique, souvent d'ailleurs avec des arguments contradictoires, et peu étayés.

Bien sûr que tout n'est pas parfait, mais face à la lacheté des uns (les Socialistes) et aux promesses utopistes et dangereuses des autres (les 2 extremes), Nicolas Sarkozy a bien du mérite à ne pas tout laisser tomber et à partir faire de l'argent dans le privé.

En effet, ce matin même, on apprenait qu'en Espagne, où pourtant ce sont les Socialistes qui sont au pouvoir, le taux de chomage avait dépassé 21% (contre 8.5% chez nous). Et que dire  de la préservation, tant bien que mal, de nos retraites et de notre pouvoir d'achat, alors que dans plusieurs pays de la zone euro, les salaires des fonctionnaires ou les retraites ont été baissés. sans parler bien sur de la situation à laquelle doivent faire face les Grecs.

J'ai particulièrement apprécié le passage où le Président a dit qu'il ne céderait pas au chantage de ceux qui ont le plus de capacités de nuisances (je traduis: les fonctionnaires, les cheminots, les postiers....) et qui sont souvent ceux qui ont le mieux traversé cette crise, et qu'il priviligierait ceux qui ont le plus besoin d'aide, au premeir rang desquels les ouvriers; tenez cet engagement Mr le Président, il vous honore, et même si vous deviez perdre en mai 2012, tout comme le XV de France, défait par les All Blacks, vous pourrez sortir la tête haute avec le sentiment d'avoir fait le maximum pour votre pays. Et nous verrons bien alors ce dont ils sont capables ceux qui vous traitent aujourd'hui plus bas que terre.

Ce n'est en effet pas se défausser que de dire aux Français que la crise de la dette provient de loin: aucun budget en équilibre depuis 1974, soit 37 ans à creuser un trou qui devient sans fonds. Ce n'est pas non plus s'exonérer de toute responsabilité que de dire à quel point le choix de la retraite à 60 ans par MITTERRAND et l'instauration des 35 heures par le Gouvernement JOSPIN ont été une calamité pour la France. Il aurait peut-être fallu plus de courage pour oser revenir sur ces acquis, avant qu'ils ne coulent le bateau France. Ce courage que les Sociaux-Démocrates allemands de SCHROEDER ont eu, mais ce qui leur a couté les élections....

Mardi soir sur FR2, j'ai regardé avec passion l'émission APOCALYPSE: HITLER qui retrace dans le détail comment Hitler est parvenu au pouvoir. Chaque français aurait dû voir ce documentaire: il montre comment la République de Weimar, démocratique, a réussi, tant bien que mal, à surmonter la crise terrible des années 1929-1932, avec en particulier l'épisode calamiteux de l'hyper-inflation. Mais cela n'était pas assez pour les extremistes des 2 bords (communistes et Nazis)  qui, se nourissant de la misère du peuple allemand, s'entre-déchiraient dans les rues et promettaient à ce peuple des lendemains qui chantent. On sait comment cela a fini.....

Peuple de France, ce que nous vivons aujourd'hui n'est pas si éloigné de ce que vivaient nos aieuls dans les années 30. Puisse ta sagesse te garder ne pas céder aux sirènes de l'Apocalypse, en  acceptant volontairement des efforts librement consentis, pour traverser ce mauvais pas, et en acceptant de renoncer pour un temps aux privilèges que l'Abondance des 50 derbnières années a permis. Sinon, nous pourrions nous réveiller dans quelques années avec une gueule de bois dont nul n'a encore conscience de la gravité extrème qui nous menace.

J'ai salué Manuel VALLS lors des Primaires; je me suis même déplacé pour mettre son nom dans l'urne des Primaires Citoyennes. Aussi quelle ne fut pas ma tristesse et ma déception de constater son attitude hier soir, faite de sectarisme et de mauvaise foi, dans le discours convenu auquel nous ont habitué les caciques socialistes depuis 10 ans; alors que je n'excluais pas de voter socialiste, une telle attitude, à l'opposé de la solidarité  et de l'unité nationales requises par la crise gravissime qui nous frappe au coeur, me conduit à rejeter cette hypothèse, tant le sectarisme m'est insupportable.

Garder notre AAA est une nécessité vitale, et montrer au monde que les partis politiques de gouvernement, tant UMP que PS, sont responsables et d'accord pour s'accorder sur des mesures de bon sens , comme la règle d'or du budget, est une des façons de rassurer les marchés. L'inverse ne conduirait qu'à un remake de 1983, mais avec des conséquences autrement plus graves pour notre pays.

François BAYROU l'a bien compris qui s'est repositionné à droite, à la fois pour des raisons de convictions personnelles et bien entendu aussi, pour des raisons politiques. Il a en effet intégré que François HOLLANDE, candidat autrement plus sérieux que Ségolène ROYAL, serait au second tour de la Présidentielle, arrivant probablement en tête du premier tour; la seule option qui lui reste s'il veut se qualifier au second tour est donc de devancer Nicolas Sarkozy au premier tour, et pour ce faire droitiser son discours.
Même si je constate que Nicolas Sarkozy a beaucoup déçu ses électeurs, y compris moi, je ne pense cependant pas que ceux ci le lacheront au profit d'un "traitre" qui depuis 5 ans n'a de convicttions réelles que celles qui lui permettraient d'accèder à son rève inavouable: le pouvoir suprème. C'est dommage pour lui car je considère que Mr BAYROU a la stature d'un chef d'état, mais ses manoeuvres par trop politiciennes ont écoeuré trop d'électeurs de droite pour qu'ils lui pardonnent.

Comme Churchill, qui en 1940, promettait du sang de la sueur et des larmes à son peuple, notre futur leader doit, sans peur, avoir le courage d'entreprendre les réformes indispensables au renouveau de notre pays. Et pour cela, le plus crédible est sans conteste Nicolas Sarkozy, qui ,ayant enfin revétu les habits de Président, et débarrassé du souci de sa réélection au terme de son second mandat, pourrait mettre celui-ci à profit pour imposer les vraies réformes dont notre pays a besoin.


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