Helvetica. Porcelaine de Nyon - Musée Royal de Mariemont.
Par Richard Le Menn
Photographie 1 : Jatte pour service à thé, en porcelaine de Nyon, « ornée de deux paysages inscrits dans des cadres ovales de teinte rose, vers
1790. » © Cliché́ Musée de Nyon. Exposition Helvetica. Porcelaine de Nyon - Musée Royal de Mariemont. De talentueux miniaturistes
travaillent au XVIIIe siècle dans
les nouvelles manufactures de porcelaine dure qui voient le jour en Europe depuis la découverte de son procédé de fabrication au début de ce siècle. Rapidement, des peintres miniaturistes de
talent sont utilisés pour orner cette nouvelle prestigieuse matière. Certains mettent au point de nouvelles couleurs. Comme la production de porcelaine blanche est plus rapide à produire qu'à
décorer, certaines sont vendues à des décorateurs indépendants (des Hausmalerei) qui réalisent les décors dans leurs locaux et vendent les articles à leur
compte.
Photographie 2 : Assiette, en porcelaine de Nyon, « orné́e du monogramme GGW pour Georg
Gustave, baron de Wrangel (1728-1795). » © Cliché Musée de Nyon. Exposition Helvetica. Porcelaine de Nyon - Musée Royal de Mariemont CREDIT.
Photographie 3 : Paire de rafraîchissoirs, décor aux pavots © Cliché Musée de Nyon. Exposition
Helvetica. Porcelaine de Nyon - Musée Royal de Mariemont. Je présente d'autres rafraîchissoirs du XVIIIe siècle dans l'article intitulé Se rafraîchir.
Du 28 octobre 2011 au 12 février
2012, le musée royal de Mariemont en Belgique propose l'exposition Helvetica. Porcelaine de Nyon –
porcelaine suisse dʼaujourdʼhui. « Parmi les oeuvres exposées à Mariemont se comptent des tasses au décor particulier, voire inédit, des pièces monogrammées, un service au
décor « napolitain » ainsi que de nombreuses porcelaines de grande qualité ». « La manufacture de porcelaine de Nyon est fondée en 1781. Elle sera la dernière à voir le jour en Europe.
Sa production s'inscrit alors pleinement dans lʼair du temps, dans le style néo-classique, et avec des modèles calqués sur ceux des manufactures parisiennes. Au niveau de la matière elle-même,
Nyon peut rivaliser en finesse avec la blancheur des porcelaines françaises grâce à un approvisionnement en kaolin livré directement de Limoges [voir l'article sur La porcelaine française du XVIIIe siècle]. La qualité de la céramique est soulignée par son décor qui laisse
le centre de l'objet libre de tout motif afin de souligner la blancheur transparente de la matière autant que l'absence de défauts de cuisson . »
Cette exposition est aussi l'occasion de visiter le musée royal de Mariemont qui possède une riche collection créée par Raoul Warocqué avec des livres rares et
« des œuvres représentatives des grandes civilisations d’Europe et d’Asie, ou du passé de sa région ».
© Article LM