A l’exception de la Grèce, les finances publiques en Europe étaient sous contrôle avant l’éclatement de la crise financière et économique. C’est donc bien celle-ci qui est à l’origine de la crise des dettes. Les gouvernements européens ont laissé grandes ouvertes les brèches à la spéculation et soumettent les peuples à des politiques d’austérité de plus en plus drastiques qui vont alimenter la spirale récessive, creuser de plus belle les déficits…nous enfermant dans un cercle vicieux sans fin.
Si les marchés financiers se sont attaqués à la zone euro, alors même que son déficit global est inférieur à celui des USA ou du Royaume Uni, c’est que contrairement à ces derniers, les gouvernements européens ont renoncé à la possibilité de financement directe par la Banque Centrale Européenne et les banques centrales et se sont mis sous l’emprise des marchés. Les banques quant à elles continuent à se refinancer, auprès de la BCE, à des taux très faibles et exigent des Etats des taux nettement supérieurs, voire usuraires.
La majorité de la population européenne n’est pas responsable de ce marasme économique, ce sont les puissances financières auxquelles sont inféodés les pouvoirs politiques qui sont les véritables criminels sociaux. Dans plusieurs pays, des collectifs unitaires pour un audit citoyen de la dette publique se mobilisent pour déterminer la part de la dette qui est illégitime et la part qui devra être remboursée. De même, le contre sommet du prochain G20 qui se déroulera à Nice sera l’occasion de manifester et de jeter les bases d’une riposte des peuples au niveau européen. Il est urgent de construire des rapports de force pour ne pas laisser les marchés financiers et les institutions internationales décider de notre avenir à notre place. (source)