Il y a de ces albums qui échappent à la machine hype, qui passent totalement inaperçus sans personne pour les mettre en valeur, pourtant Death In Vegas n’en sont pas à leur premier essai, mais 7 ans de hiatus sont passés par là et Trans-Love Energies, leur nouvel album est sorti dans l’anonymat, personne ne s’y attendait… Et pourtant ce disque est une excellente surprise !
J’avais connu Death In Vegas avec la B.O. de Lost In Translation et je n’ai pas vraiment été au delà, et puis ils sont revenus cet automne. Quelques écoutes ont suffit pour que je sois plongé dans cette electro-rock légèrement psychédélique.
Même si Death In Vegas est souvent classé comme un groupe de musique électronique, ce qui au fond n’est pas faux, le groupe arrive quand même habilement à varier les sonorités. Sur Trans-Love Energies en tout cas, puisqu’on passent de l’ambient psychédélique, Silver Time Machine, à une noisy pop aux riffs saturés sur Black hole, un morceau, peut être le seul où la guitare très présente, donne un petit coté shoegaze à l’irrésistible couplet « I was waiting for you ».
L’ambiance même de Trans-Love Energies est semblable à des albums cultes de shoegaze (Loveless des My Bloody Valentine en tête), pleins d’émotions qui nous submergent. L’album forme un tout et chaque morceau pris seul ne donnerait pas l’effet escompté par le groupe, Your loft My acid, 7min31 deviendrait vite ennuyant alors que sur l’album, son intro hypnotique en synthétiseurpourraient sans problème durer une éternité, le reste du morceau, même très répétitif est d’une redondance à vous donner des frissons.
Mais le bilan de Trans-Love Energies est tout de même mitigé, incohérent. Formé en 94, le groupe puise beaucoup dans ses influences new wave, ce qui au fond n’est pas une mauvaise chose, mais le résultat est assez inégal… On retrouve de très bons morceaux : Medication, Coum, Scissors et son refrain très accrocheur « I wanna get high tonight », et d’autres morceaux (Lightning bolt, Witchdance) un peu ennuyeux, trop “ambient”. Tout cela pour vous dire que le groupe tend parfois à être trop proche de ses racine,s surtout celles dites “expérimentales”.
Etudiant à l'ESJC, j’écoute de la musique beaucoup de musique.