Négociations avec le PS: les Verts auraient cédé sur le nucléaire

Publié le 28 octobre 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Depuis plusieurs semaines, les Verts cherchaient à obtenir du Parti Socialiste un engagement sur une sortie du nucléaire avant de signer un éventuel accord électoral. Il semblerait que les deux partis soient sur le point de s’entendre, sans toutefois prévoir de sortir de l’atome.

Malgré les déclarations belliqueuses des uns et des autres, des compromis auraient été trouvés : pas de sortie du nucléaire mais des fermetures des centrales les plus anciennes, introduction d’une dose de proportionnelle et soutien du PS à la constitution d’un groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à l’Assemblée nationale, possible à partir de 15 députés. L’accord pourrait être officialisé mi-novembre selon Le Monde.

Pas de sortie du nucléaire, donc, bien que les Verts aient cherché à mettre la pression sur François Hollande ces derniers temps. Le candidat du PS jouait ainsi sa crédibilité politique, lui qui en avait fait un clivage vis-à-vis de Martine Aubry et restera fidèle à sa ligne: réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’énergie électrique d’ici à 2025.

Les socialistes concèdent qu’ils fermeront les centrales les plus anciennes, notamment celle de Fessenheim, le coût de son redémarrage ayant été évalué entre 1 et 2 milliards d’euros par la Cour des comptes. Les Verts espèrent toujours faire plier le PS sur la question de l’EPR de Flamanville, mais les dernières déclarations des proches de François Hollande ne semblent pas aller dans ce sens.

La dynamique créée par la désignation de François Hollande couplée à l’affaiblissement des intentions de vote pour Eva Joly ont facilité et accéléré les négociations entre les deux partis. EELV a dû se focaliser sur les questions du nombre de circonscriptions leur étant réservées, sur le cumul des mandats, la constitution d’un groupe parlementaire, ainsi que la proportionnelle, plutôt que sur la sortie du nucléaire. Le rapport de force ne leur permettait pas d’engager le bras de fer.