Bien sûr à chaque voyage, je ramenais un thé noir de « terroir », sri-lankais ou kényan…et avec beaucoup de plaisir je me remémorais mes escapades exotiques. Mais le thé vert a sur moi une certaine magie. C’est avec lui que je peins (devrais-je dire peignais !) ou que je corresponds (de ces correspondances sur feuilles blanches écrites à la plume et à l’encre en bouteille). C’est vrai aussi qu’il me libère l’esprit, oui, oui, j’ai l’impression qu’une certaine sagesse asiatique, zen, passe par ce breuvage. J’ai du mal à manger avec par exemple…sauf des wagashi ! (mais ça c’est normal non ?!).
En cherchant des références pour marquer de petites pierres blanches ma voie du thé, en allant passer la tête sur les blogs des amateurs, je remarque que le chemin va être long. J’aime une certaine ethnologie du thé et les cérémonies ont un réel pouvoir d’attraction sur moi. Alors oui, 2008 sera une année de dégustation. Pourquoi ne pas commencer par le thé vert, reste à savoir vers lequel se diriger en fonction de mes attentes.
En suivant certaines indications trouvées ici et là, surtout sur Admirable Tea, voici un début de parcours à travers les noms…pour tous (en vert), pour amateurs et connaisseurs (en bleu) ou uniquement pour les connaisseurs (en orange):
Et si c’était un thé vert de Chine :
Un Pi Lo Chun (Bi Luo Chun)… « spirale de jade du printemps »…
Un Lung Chin (Long Jing) … « puits du dragon »
Un Gunpowder … « poudre à canon »
Un Chun Mee … « sourcil de vieil homme » (attention si de mauvaise qualité, goût de cendres)
Un Taiping Houkui
Un Feng Hseng
Un Cui Jian (avec initiation mais mon amer)
Un Green monkey
Un White Hair (pour réconcilier les débutants avec le thé vert)
Un Yunnan vert
Un Tuo Cha vert uniquement les débutants
Un Long Tseng
Ou un thé vert japonais :
Un Sencha basic
Un Shincha (« nouveau thé »)
Un Bancha Sencha (attention facilement amer si mal préparé)
Un Gyokuro (à réserver aux initiés du thé vert)
Un Tencha
Un Bancha Hojicha Sencha
Un Genmaicha
Un Tamaryokucha
Un Matcha
Un Kukicha (Bocha, Karigane, Konacha, Kokeicha, Micron-cha)
Un Ariake Sencha
Un Fukujyu Sencha
Un Makinohara Sencha
Un Gabalong
Un Yonkon (à vraiment proposer pour s’initier)
Un Hojicha
Ou d’ailleurs
De Corée
Un Darjeeling vert
Un Assam vert
J’ai commencé, simplement, naïvement, avec un Gunpowder. Comme j’ai envie d’illustrer de la sorte mes dégustations, ici, je l’ai ai prises du site Saveurs et Harmonie …ou d’y mettre une touche d’authenticité….
Poème de DU Xiao Shang
"Par une nuit d'hiverUn ami arrivaNous bûmes non pas du vin mais du théLa bouilloire sifflaLe charbon de bois rougeoyaUne lune éclatante brilla au-dehorsLa lune elle-mêmeN'avait rien de spécialMais — ah ! les fleurs du prunier ! "
J’ai rajouté une touche de cérémonie, d’offrande, en m’offrant un wagashi (pâtisserie japonaise)....mon goût, mon toucher, mon ouïe, mon odorat et ma vue n’ont pas été en reste…à quelques jours d’intervalle, avec cette effluve claire, chaude, j’ai imaginé un paysage d’hiver…avec une once d’azuki (haricots rouge ou blanc japonais) et un brin de Yuzu (cédrat japonais)…comme une flaveur de souvenir, un moment intense, l’arrivée de notre loupiot…
un Yuka (gelée d’azukis blancs aux zestes de yuzu confit)
un Kusamochi (un mochi à base de riz glutineux à l'armoise et fourré de purée d'azukis rouges)
un Hanatsubomi (yuzu confit fourré à la purée d’azukis blancs)
Mes envies de pâtissière se limitent, pourtant les wagashi et les macarons sont dans mes irrésistibles. Si vous voulez faire vous-même le kusamochi, c'est ici... pour moi ce sera plus tard, tous mes essais, intuitifs, du week-end ont "mal" tourné... je continuerais à aller à cette superbe maison Minamoto Kitchoan, en attendant de découvrir autour d’un thé celle-là, Toraya …. Et de me faire la main avec quelques moules comme ceux-ci ….