A la moitié de 2011 s’est publié le vingtième livre de la série de romans historiques écrit par la britannique Lindsey Davis et avec Marco Didio Falco comme protagoniste, un personnage inoubliable qui est devenu très populaire. Falco est un informateur, c’est-à-dire, ce qui est le plus proche d’un détective privé qui pouvait se trouver dans la Rome Classique… Et ses aventures sont un pur roman noir mais au Ie siècle après JC, durant le règne de l’empereur Vespasien.
Un des motifs de l’énorme succès de cette série de livres es son ton gai, ironique et léger, qui fait de la lecture de chaque roman une expérience agréable et amusante. De plus, on peut trouver une grande quantité de clins d’œil humoristiques culturels et littéraires : Par exemple, durant un des voyages avec une compagnie théâtrale de l’époque, Falco commence à écrire sa propre œuvre. Intitulé Le fantôme qui a parlé, et son argument à une douteuse ressemblance avec celui d’Hamlet… Est-ce que William Shakespeare aurait put s’inspirer d’un obscur texte latin de Falco ?
Mais attention : les livres sont amusants et sont pleins de blagues, mais il ne s’agit pas de simples parodies. Chaque un d’eu à un argument policier très soigné et dans certaines occasion très complexe, avec une intrigue de détective propre aux meilleurs roman série noire et des scènes de grande intensité dramatique… il est impossible de ne pas s’attacher aux personnages qui apparaissent dans presque tous les romans, et logiquement de souffrir quand quelque chose de mal leur arrive.
Un autre point très intéressant des romans de Davis c’est sa grande exactitude historique : Falco décrit dans chaque roman avec précision, un aspect différent de la société et culture romaine. Par exemple, dans Le fisc elle présente le fascinant monde légal de l’époque, et dans Ode à un banquier reflète le fonctionnement des affaires et de l’économie romaine… Dans d’autres romans, elle peint aussi d’une forme dignement fidèle la vie dans les colonies romaines de l’époque : l’Egypte, Palmyre, la Gaulle, la violente Germanie, la chaude Hispanie… Et les romans représentent surtout une constante immersion dans la vie quotidienne de Rome. L’évolution du personnage de Falco qui mène à passer de bête solitaire à responsable pater familias, par ce fait il entre en relation avec des gens de toutes classes sociales… Depuis les bas fonds de l’Aventin avec ses méandres de rues jusqu’à l’ampleur des quartiers riches, les palais et temples somptueux et les édifices légendaires comme la Saepta Julia ou le Colisée (commencé mais encore en construction durant les années où sont situés les romans).