Que réserve l’avenir pour l’Afrique dans 50 ans ? La Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD) ont scruté l’avenir pour avoir une idée de ce que le continent sera en 2060. Elles ont examiné les tendances démographiques, les perspectives et les enjeux économiques, le changement climatique, les ressources naturelles et les perspectives de l’intégration africaine. Le résultat est un rapport intitulé « L’Afrique dans 50 ans – le chemin vers la croissance inclusive », préparé par la BAD. Les principales prévisions indiquent une baisse des conflits, la montée de l’urbanisation, davantage de migrations et moins de dépendance sur l’agriculture.
L’avenir, comme toujours, est enveloppé d’incertitude. Mais bon nombre des tendances qui détermineront l’avenir de l’Afrique sont déjà perceptibles aujourd’hui. Nous pouvons donc commencer à identifier les enjeux et les opportunités de demain. Ainsi, le principal objectif de ces études est de réduire les incertitudes, d’anticiper les changements et d’explorer les possibilités et les perspectives pour l’Afrique, en déterminant les alternatives, en définissant toutes les contraintes et en identifiant les scénarios probables.
Le rapport s’appuie sur des études plus vastes menées par les deux institutions. Il identifie les facteurs de changement et leurs conséquences probables sur le prochain demi-siècle, et propose des choix de politiques pour aider l’Afrique à réaliser son futur potentiel. Les principales conclusions qui se dégagent de l’analyse indiquent que d’ici 2060, des changements progressifs exogènes auront transformé les opportunités et les enjeux auxquels l’Afrique fait face dans six dimensions au moins. L’urbanisation va s’accélérer. Les migrations vont augmenter. L’agriculture pourra aussi décliner, en termes relatifs comme en termes absolus. Les ressources naturelles continueront à représenter une part importante de l’image du développement et un enjeu majeur du développement. Certaines économies africaines pourront avoir appris à affronter la concurrence mondiale, et les conflits continueront à diminuer, mais sans disparaître totalement. Le rapport fait valoir que la manière dont les économies individuelles en Afrique relèveront ces défis dépendra de leurs choix, individuels et collectifs.
Globalement, les pays de la région doivent réagir en investissant dans leurs villes, en prenant les migrations en charge, en transformant l’agriculture, en gérant mieux leurs ressources naturelles, et en faisant des efforts concertés pour s’intégrer, à la base, au marché mondial des biens et services. L’action collective des Africains eux-mêmes, sous la forme d’une intégration régionale plus poussée, et de la communauté internationale, sous la forme d’une meilleure performance en matière de commerce et d’aide – doit soutenir les efforts des différents pays.
Source: Groupe L’avenir