École de breakdance à Montréal
Nouvelles passions: danse et breakdance
Lors de son arrivée à Montréal, Cindy Goldylocks tombe en amour avec Angelo. Après s’être fait expulser du Canada, Cindy peut revenir sous la condition de marier Angelo.
Dominic Desmarais Dossiers Break-dance, Hip-hop
Cindy s’abandonne dans la danse et l’organisation d’Angelo Dance Productions. Elle s’y investit comme, plus jeune, elle l’a fait pour ses cours de judo et de tækwondo et, plus tard, pour le parachute.
Différents styles de danse de rue
Elle demande à d’autres danseurs d’enseigner des styles différents de celui d’Angelo. «C’est là que j’ai réalisé le problème: le nom de la compagnie. Si tu ne t’entends pas avec Angelo, tu ne veux pas représenter sa compagnie.»
En 2000, Angelo Dance Productions se mû en Urban Element. La nouvelle compagnie offre cinq styles de danse à une centaine d’élèves. La vie lui souriait finalement. Mariée, un toit bien à elle et une entreprise qui tourne rondement.
Une école d’élite
L’école de danse s’agrandit. Aujourd’hui, elle offre une douzaine de styles de danse de rue offerts par 20 professeurs. Des gens qui ont grandi au sein d’Urban Element. Pour le plus grand plaisir de quelque 400 étudiants de tous âges.
En 2003, une troupe de l’école gagne le Hip-Hop Forever, une grosse compétition à Montréal. «Et grâce à ça, nous sommes allés faire des prestations au Mexique!» Cette victoire donne de la renommée à Urban Element. En 2006, 2007, 2009 et 2010, la troupe de danseurs élite de l’école remporte les championnats canadiens de hip-hop et représente le pays aux mondiaux à Las Vegas. À l’image de Cindy, Urban Element ne se contente pas de peu.
«Le but, c’est d’avoir les meilleurs de chaque style de danse. Je les veux pour qu’ils donnent des cours afin qu’Urban Element soit une école de qualité. Un endroit où tu peux te développer et enseigner. Si ta carrière n’a pas avancé ailleurs, tu peux rester avec nous. Et on offre des locaux gratuitement pour pratiquer. Mais les gens le prennent parfois pour acquis. On a été volés, les murs sont taggés», résume-t-elle avec dépit.
Une école de danse communautaire
L’école a vécu sa part de difficultés financières. Le local est gigantesque et le payer est un exploit. «Ce qui est difficile, c’est que la danse hip-hop, sa raison d’être, ce n’est pas un business. Tu peux faire de la danse plus commerciale, des vidéoclips, tu seras bien payé, mais la danse de rue, ce n’est pas pour faire de l’argent. À Urban Element, on a gardé le côté rue, un genre de centre communautaire pour jeunes. Donc si on a des étudiants qui ont besoin des cours dans leur vie et qu’ils n’ont pas d’argent pour les payer, on les garde. Ils ne paient pas tous. Alors on est fauchés depuis 10 ans!»
Les élèves d’Urban Element arrivent bien avant leurs cours. Vers 16h, à la fin des classes, ils débarquent au studio. Ils y font leurs devoirs, socialisent. Comme dans une maison de jeunes. «Nous sommes devenus une petite communauté. Si on fer-me, on va affecter beaucoup de monde», considère Cindy qui a dû envisager à cette éventualité. Mais après s’être battue tout au long de sa vie, elle a la sagesse de reconnaître qu’elle saura bien trouver en elle l’énergie pour survivre.
NDLR: Ce billet est le quatrième d’une série de 4.
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Deuxième partie Découvrir sa féminité et le premier amour d’adolescent
Troisième partie Se faire expulser du Québec
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