Test de Grand Theft Auto : Vice City (PC)

Publié le 27 octobre 2011 par Meidievil @gamerslive

Sortir un jeu comme GTA Vice City exclusivement sur PS2 relevait indéniablement de la torture mentale pour tout bon joueur PC qui se respecte. Déjà disponible depuis novembre dernier pour ces chiens de consoleux, Vice City débarque donc enfin sur PC, mettant fin du même coup à cette interminable attente.

A crime story

Pour ceux qui auraient loupé la preview rédigée par notre partenaire Benz, un petit rappel sur le scénario s’impose. Nous sommes en 1986 et vous incarnez Tommy Vercetti, pour qui la Cosa Nostra est la seule famille. Après un séjour d’une quinzaine d’années à la prison de Liberty-City (cf. GTA3), Tommy doit donc prendre un nouveau départ, dans le crime bien entendu. Pour cela, Sonny Forelli, le boss de notre anti-héros, l’envoie faire main basse sur Vice-City à grand coups de deals de yéyo, de blanche, de cocaïne quoi…Mais pas de bol, votre premier coup se solde par un échec cuisant lorsque vous vous faites piquer le pognon et la dope.

Et voilà comment l’histoire commence. Un long parcours attend maintenant Tommy pour récupérer le blé de Forelli et liquider les enflures responsables de cette situation. C’est là une des premières bonnes surprises par rapport à GTA III, une narration et un scénario plus soigné. Le personnage de Tommy semble être plus complet et mieux fini si j’ose dire et les autres persos sont tout aussi charismatiques. En somme, la présence d’une trame plus riche et progressive se fait nettement plus ressentir que dans l’opus précédent et y prendre part est un véritable régal.

Miami Vice

Pour ce qui est de l’endroit et de l’époque, Rockstar a fait fort là aussi. Nous avons droit à une caricature de Miami des années 80 : la très pastel Vice-City. Alors on tire tout de suite un coup de chapeau aux développeurs qui nous ont concocté là une ville criante de vérité, avec son architecture urbaine crédible, ses îles un peu partout, ses immeubles aux néons très flashy, son quartier cubain, son ghetto haïtien ou ses quartiers très huppés, son golf, etc. On appréciera aussi les textures beaucoup plus nombreuses pour les piétons, qui, je signale au passage ont des fringues qui semblent tout droit sorties de la série Deux flics à Miami, série qui s’appelle en anglais Miami Vice pour info. Le regard sur Vice-City est donc familier et pourtant différent. En gros, c’est la même que Liberty-City mais avec un soleil éblouissant se reflétant sur les belles carrosseries, le bleu turquoise de son océan et surtout son côté pastel rappelant immanquablement ces bonnes vieilles années 80…

Quoi de neuf ?

Alors Vice City c’est GTA 3 mais dans les années 80 ? Heu non, pas tout à fait quand même. Rockstar a su lui redonner un coup de jeune tout en conservant l’alchimie magique qui fit le succès de son prédécesseur. Les missions sont agréablement diversifiées (je vous laisse découvrir leur teneur), ô combien nombreuses et donc jamais ennuyeuses. Frustrantes peut-être mais ennuyeuses jamais. Et puis il y’a la présence de plusieurs nouveautés conférant au jeu une toute nouvelle dimension. Comme le fait de s’éjecter d’une bagnole en marche, d’entrer de nombreux bâtiments, d’actionner un replay des 30 dernières secondes de gameplay… Je ne parle pas de toutes les sous-missions qui pullulent le jeu : les missions de flics, d’ambulances, de pompiers, de taxis mais aussi de livreurs de pizzas ou de vendeur de crèmes glacées. Sans oublier les 100 paquets cachés les rodéos et les sauts uniques…Bref, on en a pour des mois.

Et évidemment, les nouveaux véhicules! Plus du double que dans GTAIII qui avait déjà une liste conséquente. Ce qui porte le nombre de véhicules total à près de 120, ce qui n’est pas rien. D’abord, il y’a bien sûr les motos. Du scooter de fillette à la bécane de biker en passant par la 125 ou la grosse cylindrée, elles s’avéreront particulièrement efficaces lors de certaines missions. A moto, vous pouvez par exemple tirer droit devant vous pour liquider plus facilement les indésirables (voitures ou personnes). En parlant de tirer sur les voitures, vous pouvez maintenant viser les pneus, ce qui bien entendu les mettra à plat, écourtant par la même une course poursuite trop longue. Un dernier mot sur les motos pour vous dire que l’on peut effectuer des roues avant ou arrière, rien que pour le fun (et un peu de thunes).

Ensuite, les engins volants. Certains se vantaient (moi le premier) d’avoir fait des vols de plusieurs dizaines de secondes en Dodo dans GTA III, et bien ces coyotes de Rockstar ont exhaussé nos vœux : vous pouvez survoler – une fois toutes les îles débloquées – la ville en hélicoptère ou en hydravion, c’est votre choix et là c’est un pur plaisir.

Enfin les armes, il y’en a trois fois plus qu’auparavant, dont des armes blanches comme le tournevis, le marteau, la machette, je ne sais pas si la tronçonneuse rentre dans cette catégorie, mais ça ne l’empêche d’être excessivement gore, en particulier avec le bloodpatch (en téléchargement sur TNL).

Le PC, c’est vicement bien !

Autant les phases de tirs sont pénibles sur PS2, autant sur PC elles sont plus pratiques grâce à la visée qui se fait à la souris et non à la manette. Paradoxalement, cette dernière se révèle plus appropriée pour la conduite et plus particulièrement pour le pilotage d’hélicoptères; au clavier, à moins d’avoir des gênes de poulpe, il vous sera bien difficile de les manœuvrer. Un petit cocktail des deux commandes n’est donc pas à exclure.

Les hautes résolutions permises par notre PC n’améliorent que sensiblement les graphismes et l’on se rend compte que le moteur graphique n’était manifestement pas conçu pour notre bécane. La ville par exemple est gérée de façon partielle si bien que lorsque vous vous retournez, il arrive qu’un véhicule que vous ayez aperçu juste avant ait disparu de la circulation. De plus, plus vous monterez en haute résolution, plus les objets 3D seront longs à charger, ainsi il n’est pas étonnant de voir apparaître subitement un poteau électrique (sous peu que vous conduisiez vite) et de vous le manger bien gentiment. Enfin, petit bémol pour la modélisation des personnages, trop carrés et les explosions assez ridicules. Mais on s’habitue, on s’habitue parcequ’on s’éclate grave (pour parler djeunz). Ce qu’il faut retenir c’est qu’en définitif, Vice City PC est nettement plus beau que sur PS2 (comme d’hab) et surtout il ne mettra pas votre machine à genoux, comme cela avait été le cas pour GTA III.

Fais péter les watts

Et comment terminer ce test sans parler de cette fantastique bande son ! Bien entendu, vous avez toujours la possibilité d’écouter différentes stations de radios lorsque vous êtes à bord d’un véhicule. Et il y’en a pour des heures et des heures (et des dollars aussi !) de ces tubes immortels des 80′s. Funk, pop, latino ou radio de blabla, etc., tout le monde y trouvera son compte : Mongo Santamaria, Michael Jackson (Billie Jean), Kim Wilde, Oliver Cheatman (Get saturday night) ou encore un morceau de la BO de Scareface, Push it to the limit. En parlant de Scareface, pour les connaisseurs qui auraient vu le film, vous vous rendrez vitre compte quelles ont été les sources d’inspiration des développeurs. Je vous laisse découvrir le bureau de Tommy dans le maison de Diaz…Les dialogues quant à eux sont à la hauteur du reste, à savoir grandioses. Bourrées de références ciné ou TV, nous aurons droit à des dialogues en VO sous-titrés, nous permettant d’apprécier à leur juste valeur les accents cubains et autres injures – et la voix de Ray Liotta (Les Affranchis…) pour Tommy.

Conclusion : 9/10

Je le redis, on en a pour des mois sur ce jeu…A finir les missions (déjà pas mal) mais aussi à chercher tous les paquets cachés, tous les sauts uniques, tous les rodéos, et à enfin arriver à ces foutus 100% dans les statistiques. Désigner ce qui nous plaît le plus dans ce jeu devient une tâche assez difficile tant les bons points sont nombreux. Liberté d’action phénoménale? Gameplay richissime ? La variété de missions ou de véhicules ? Prise en main immédiate ? Bande son qui tue ? Durée de vie agréablement longue ?….Et qu’est ce que vous faites encore là ? allez l’acheter de diou!

par Babos