genre: fantastique (interdit aux - 12 ans)
année: 2004
durée: 1h35
l'histoire: Le Docteur Miranda Grey travaille dans l'aile psychiatrique d'un pénitencier pour femmes. Lorsque la détenue Chloe prétend avoir été violée par le diable, Miranda accorde peu d'importance à ses dires. Mais en rentrant chez elle, la psychiatre manque d'écraser une adolescente. Trois jours plus tard, Miranda se réveille dans une cellule d'isolement.
la critique d'Alice In Oliver:
Indéniablement, Mathieu Kassovitz fait partie de ces réalisateurs surestimés. Pour cela, il faut revenir en 2004, au moment de la sortie de Gothika, qui avait provoqué un certain buzz. Oui, Mathieu Kassovitz possède un potentiel et réussit à mettre en place une mise en scène angoissante et éprouvante.
Pourtant, Gothika reste un pétard mouillé.
Certes, le début du film est prometteur et laisse envisager un excellent cru fantastique. A partir de là, Gothika se divise en deux parties distinctes. Attention, SPOILERS ! La première se passe dans un institut psychiatrique et nous présente son personnage principal, le Docteur Miranda Grey (Halle Berry).
Un soir, en rentrant chez elle, elle manque d'écraser une adolescente, mais cette dernière disparaît presque aussitôt sous ses yeux.
Miranda entre alors soudainement dans une période de transe et se réveille quelques temps plus tard dans une cellule d'isolement, et plus précisément dans l'hôpital psychiatrique où elle travaille.
Ce qui constitue déjà une hérésie. Comment un professionnel de santé, qui plus est un médecin, pourrait-il être interné dans le lieu où il exerce ses soins ?
Au-delà de cela, l'intrigue mis en place par Mathieu Kassovitz reste intéressante. Pour Miranda, il va falloir comprendre ce qui l'a conduit dans ce lieu triste et sordide.
Un collègue (Robert Downey Jr) vient lui rendre visite et lui apprend alors une terrible nouvelle. Le mari de Miranda a été assassiné, et la psychiatre est celle qui a commis le crime. Malheureusement, cette dernière n'a aucun souvenir de cette tragédie. Désormais, elle va tout faire pour s'échapper de l'asile et découvrir la vérité.
Commence alors la seconde partie de Gothika.
Et c'est bien là que le film sombre réellement dans l'ennui, le scénario devenant franchement pompeux. A partir de là, les multiples rebondissements n'arrivent plus à surprendre. La faute revient à script qui ne tient jamais ses promesses. Il est question ici d'un fantôme vengeur, et malheureusement, cette révélation est pour le moins décevante. C'est dommage car Halle Berry est plutôt convaincante en psychiatre à la recherche de la vérité.
Comme je l'ai déjà souligné, la première partie de Gothika est réellement accrocheuse et angoissante.
Malheureusement, la seconde partie sera beaucoup plus laborieuse. En résumé, Gothika est un film fantastique mi-figue mi-raisin, donc forcément inégal.
Note: 09/20