Sortie prochaine annoncée pour la seconde version de la Carte Musique Jeune (CMJ), après le fiasco de la première mouture pour laquelle il y aurait eu environ 50 000 cartes vendues en un peu moins d’un an. Donc, quelques modifications urgentes s’imposaient.
Depuis son lancement en septembre 2010 et les espoirs que fondait en elle le ministre de la Culture, une version « physique » de la Carte Musique Jeune débarque … dans les supermarchés, comme Carrefour ou Casino.
Pour ceux qui ont oublié, elle permet aux jeunes de 15 à 25 ans de pouvoir télécharger légalement sur Internet, par le biais de plates-formes partenaires de la musique en fonction du montant choisi (à partir de 5€ jusqu’à 25€).
Cette somme est doublée et prise en charge par l’Etat, qui subventionne le projet à hauteur de 25 millions d’euros par an. Censée détourner les jeunes du téléchargement illicite en les habituant à fréquenter des sites légaux, la CMJ peine cependant à séduire les internautes. Principales causes et non des moindres : la procédure d’achat de morceaux musicaux jugée assez lourde, mais aussi et surtout le peu de choix proposé au téléchargement.
Certes, le nombre de partenaires s’est étoffé depuis, l’achat en ligne simplifié, le site Web a eu droit à un léger lifting, et même une version mobile doit voir le jour. Bref, toutes les conditions sont réunies pour que le succès soit au rendez-vous et remettre le jeune public – très gros consommateur de musique sur la Toile – dans le droit chemin. Tant qu’à faire, autant les encadrer le plus tôt possible !
Seule inconnue : vouloir imposer aux internautes un quelconque changement dans leurs habitudes de consommation peut être un pari osé et risqué. Alors que des plates-formes d’écoute (ou streaming) de musique gratuite existent, comme Jamendo ou Deezer, pourquoi favoriser dans ce cas l’achat de musique en ligne ? Et, surtout, cette limitation financière sera-t-elle suffisante pour inciter les jeunes à souscrire malgré tout à cette nouvelle version de la CMJ ?
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