Municipales 2008 : vers une recomposition politique ? (1)

Publié le 26 février 2008 par Marc Vasseur



Préambule
 : ne prenez pas ce papier comme une analyse définitive, il montre simplement un état de ma réflexion avec ses erreurs, ses « vérités », ses approximations et un parti pris revendiqué. En bref, je jette des idées au fil de l’eau par conséquent, je vous demande d’excuser le caractère déstructuré du propos… le tri viendra plus tard si il y a matière.  

En observateur-acteur attentif de la vie politique française, je tente d’en comprendre les ressorts mais aussi de les mettre dans un cadre davantage prospectif. Jusqu’à présent la structuration de notre champ politique était relativement bien baliséed’un coté deux gauches, l’une communiste, l’autre non communiste ; pour la droite nous avions à faire à deux branches, l’orléaniste et la bonapartiste.   Aujourd’hui, cette seule grille de lecture est-elle encore d’actualité

Pour ma part, je pense que non… et pour le coup, Sarkozy est étranger à cette évolution, il y participe mais ne peut être considéré comme l’élément moteur.   De nouvelles lignes de partage apparaissent, souvent avec retard mais plusieurs éléments peuvent étayer cette « thèse ». N’oublions pas que la seule problématique environnementale a mis plus de 30 ans à émerger (René Dumont et Edgard Morin début des années 70…).  

En fait, « notre monde politique » commence seulement à intégrer les répercutions de plusieurs révolutions et évolutions : la chute du mur, la question de l’environnement, la mondialisation, le positionnement dans un monde multipolaire, l’avènement de l’ère numérique…   Cette idée de recomposition n’est pas nouvelle, elle date notamment du big-bang de Rocard au milieu des années 90… avec le succès qu’on lui connaît.  

C’est au cours du référendum sur la constitution européenne qu’on a pu croire à son retour cependant le vote binaire n’est pas propice pour aller de la seule question posée…   A l’occasion des dernières municipales, Cohn-Bendit a remis cette question à l’ordre du jour avec une nouveauté, il s’adressait à deux candidats importants… Si cette tentative n’a pas pu aller à son terme, on s’aperçoit depuis que cette idée semble prospérer… certes de façon anarchique et désordonnée… mais elle gagne du terrain.   Pour preuve, la stratégie à géométrie variable du MoDem pour les municipales mais aussi des accords plus ponctuels comme à Roubaix où le Candidat UMP fait liste commune avec le représentant du MRC, à Bordeaux, à Lyon… et la liste va s’allonger entre les deux tours.

  On peut penser qu’il s’agit de mouvements purement tactiques, à vrai dire, nul doute qu’il y cet effet mais je reste persuader qu’il est plus profond.   En effet, cette période montre aussi l’affaiblissement des consignes des Etats Majors même pour l’UMP et le PS, plus pour ce dernier … (la distance prise entre les candidats et les appareils… jusqu’à Besancenot où on cherchait le logo de son parti pour les présidentielles). Je n’oublie pas qu’initialement il ne devait pas y avoir d’accord avec le parti de François Bayrou…grand succès… Lyon, Roubaix, Dijon (des grandes villes au passage…).

Aujourd’hui, Fabius réaffirme le besoin d’une ligne claire… si la clarté se trouve dans des alliances qui vont du MoDem à Lutte ouvrière… moi je veux bien… (source tempsréel).   A cela on doit évidemment ajouter cet appel républicain par Marianne limité à un axe, celui de la gouvernance, mais la liste des premiers signataires n’est pas neutre car je crois que nous sommes arrivés à la fin d’un cycle ou se disloque les réalités issues de l’affrontement de deux blocs de l’après guerre…   Une vérité par contre… les partis ont-ils encore des militants ?

Non… des élus, des aspirants élus sans doute possible (cf Rocard, Sawicki…) bref tous, ils se sont mués en parti de notables, incapables de retenir durablement les citoyens qui estiment avoir leurs mots à dire.

  La suite demain… demain, j’attaque le dur…