Michel Sapin: «on va aller faire la quête». Michel Sapin, député et secrétaire national à l'économie, s'est inquiété jeudi que la zone euro aille «faire la quête» en Chine, et se mette vis-à-vis de ce pays en «situation de faiblesse», dans le cadre de l'accord de sauvetage de la monnaie commune intervenu dans la nuit à Bruxelles.
Sapin : l'accord de l'UE n'est pas sans... par BFMTV
Sur RMC/BFMTV, Michel Sapin a souligné un des points de cet accord, les fonds spéciaux destinés aux investisseurs extérieurs, dont la Chine, créés pour renforcer la puissance d'intervention du
Fonds européen de stabilité financière.
Au lieu de faire «des emprunts européens» ou «appel à la Banque centrale européenne», ou encore lancer des eurobligations, «on va aller regarder vers d'autres grands pays, comme la Chine», «on va
aller faire la quête», a déploré le député de l'Indre.
«Et vous pensez que la Chine va, sans aucune contrepartie, apporter son soutien à l'Europe ? Vous pensez que l'état d'esprit chinois, c'est d'être au service du monde?», a demandé M. Sapin.
Il a prédit des «contreparties» que demandera Pékin comme «ne me demandez pas trop sur la valeur de ma monnaie, les justes équilibres commerciaux» ou «en matière environnementale».
Jean-Marc Ayrault: «les peuples sont les grands oubliés». Le président du groupe socialiste à l'assemblée nationale a estimé que l'accord «relève davantage du pansement d’urgence que de
l’évènement historique». «Plus grave, politiquement le prix à payer risque d’être très lourd. En faisant appel à la Chine et aux pays émergents pour financer sa dette, l’Europe obère son
autonomie de décision politique et financière», explique-t-il.
Source : PS