Brice Hortefeux, sympathique ministre de l'Immigration et du Co-développement, a signé un avenant à l'accord sur la gestion des flux migratoires entre le Sénégal et la France. Dans sa grande largesse, Brice the Nice accordera un visa aux personnes ayant besoin de recevoir des soins médicaux et non plus seulement aux hommes d'affaires, avocats, sportifs de haut niveau ou artistes.
<<<<< Malgré ses protestations, cette clandestine française sera reconduite à la frontière.
S'agissant de l'immigration professionnelle, Brice a fait du tri sélectif. L'avenant a défini en effet 108 métiers issus de secteurs d'activité très variés, allant du coiffeur (forte demande) à la sage-femme, en passant par l'employé de banque ou même matelot de pêche (un métier d'avenir !) qui seront ouverts aux Sénégalais sur le marché français. Dommage que Brice Hortefeux n'ait pas pu fournir de précisions sur le nombre de travailleurs sénégalais qui seront admis en France ces prochaines années.
Enfin, sur le retour dans leur pays des personnes en situation irrégulière, l'avenant en définit les modalités "dans les meilleures conditions de respect de la dignité des personnes", indique le communiqué. Ce n'est pas gagné. Afin de limiter le flux, autant donner au Sénégal les moyens de garder ses ressortissants. Un volet co-développement prévoit des engagements français d'un million d'euros en 2008 et 2009, "qui s'élèveront ensuite à cinq millions d'euros annuels sur trois ans à l'issue de cette période".
De son côté, Ousmane Ngom s'est félicité du "nouvel esprit et la nouvelle approche de l'immigration :
"Avant, une vision unilatérale prévalait, mais le Sénégal et la France ont choisi de rompre avec elle pour adopter une approche concertée", a-t-il déclaré. Voilà qui devrait limiter les vols charters de retour vers le Sénégal.