Les pays de la zone euro sont parvenus dans la douleur à boucler jeudi matin les grandes lignes d’un plan anti-crise. Il passe par une forte réduction de la dette de la Grèce auprès des banques et la mobilisation de €1.000 milliards pour empêcher la contagion.
Les dirigeants européens ont réussi à lever in extremis un blocage portant sur un point central de leur système de défense : l’effacement d’une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays. L’accord conclu avec les banques porte sur un renoncement de 50% de leurs créances, soit €100 milliards sur un total d’endettement public du pays de €350 milliards.
En échange de l’effort demandé au secteur bancaire, un accord a été trouvé lors du sommet de mercredi soir pour recapitaliser les établissements qui en auraient besoin. Concrètement, les besoins ont été chiffrés à €106 milliards. Toutefois les marchés estiment que les besoins sont nettement supérieurs. Le FMI a lui-même parlé de €200 milliards.
De plus les pays de la zone euro ont décidé de démultiplier la puissance de feu de leur Fonds de secours financier pour les pays en difficulté en la portant à €1.000 milliards dans un premier temps. Cette enveloppe doit permettre d’éviter que la crise de la dette ne gagne l’Italie et l’Espagne.