Semper I
Saison 1, Episode 4 sur 12
Diffusion vo: Showtime – 23 octobre 2011
Les 4 semaines de Carrie sont écoulées et elle doit alors trouver un autre moyen d’avancer dans son enquête.
Nous voici donc déjà au tiers de la première saison de Homeland. Et ce tiers permet aux scénaristes de franchir un cap, de réorienter sur des nouvelles pistes la série.
Les 4 semaines accordées à Carrie par le juge sont déjà terminées. Vu l’épisode précédent, je pensais qu’on aurait une semaine = un épisode. Et bien non. On saute les trois semaines où Brody passe à la télé pendant que Carrie mate la télé et connait mieux la vie de Brody que Brody lui-même. C’était assez marrant comme scène et assez glauque aussi finalement. Big sister is watching you !
L’épisode va alors tenter de remettre sur les rails Carrie alors qu’elle doit officiellement lacher Brody. N’obtenant rien par l’observation de loin, elle decide d’entrer en contact avec lui et de jouer la carte du rapprochement, de l’ancienne combattante qui a été là-bas et peut donc le comprendre. Pour le coup, c’est finement joué de sa part mais cela l’expose aussi énormément. Ses supérieurs ne la voyent déjà pas comme fiable alors là, ça risque de mal tourner pour elle lorsque cela se saura. Mais d’un autre coté, elle n’a pas trop le choix non plus. Il lui faut des preuves et la méthode indirecte ayant échoué, il ne reste plus que l’approche plus directe.
Et celle-ci peut fonctionner avec Brody qui est en total décalage avec ses anciennes connaissances. Il ne peut pas se confier à son ami qui a passé peu de temps là-bas et encore moins à sa famille entre sa fille je-m’en-foutiste et son fils qui a peur de lui. Quant à sa femme, elle est trop éloignée de lui maintenant, appeurée par la possibilité qu’il disjoncte de façon bien pire que tuer un cerf pendant une soirée entre amis et frustrée par le fait qu’il est incapable de la satisfaire. Sans compter la pression qu’elle se met avec son secrêt de la tromperie. J’ai bien peur qu’elle craque avant son mari finalement. D’épisode en épisode, on la voit quand même se décomposer de plus en plus. Je sens la crise d’hystérie pour dans pas très longtemps.
En tout cas, entre Brody qui trouve naturel de tuer un cerf amateur de tulipes et qui a des visions de ses tortionnaires et Carrie qui se moque des procédures et des précautions élémentaires tant elle est obsédée par son objectif, on tient là un beau tandem quand même. Je suis assez pressé de les voir agir ensemble de concert pour empécher les méchants terroristes de prendre de futurs déjeuners lors de décollage d’avions depuis l’aéroport voisin.
Ce terroriste a donc été identifié mais la CIA le laisse filer parce qu’il ne semble pas être dangereux. Tout ça à cause d’une taupe à la CIA. C’est un point intéressant mais qui devient trop cliché tant il a été exploité trop souvent ces dix dernières années. Oui, le pire ennemi est l’ennemi intérieur mais bon, pas besoin d’avoir un traitre dans chaque agence fédérale de chaque série un tant soi peu terroriste.
Et puis pourquoi Carrie ne se pose pas de questions sur pourquoi il a traversé cette banlieue et sur pourquoi il a fait une manoeuvre totalement inutile au milieu de celle-ci ? Autant qu’elle passe à travers le tapis de prière qui reste un tapis inoffensif et qu’elle ne trouve pas louche la coupole, je veux bien, c’est normal mais là vraiment …
Il reste encore l’entrée en jeu d’une conseillère du vice-président qui cherche clairement à surfer sur la popularité de Brody mais pour l’instant, l’élément est juste introduit et il faudra attendre la suite pour voir ce que cela peut donner.
Bref, 7.5/10
L’épisode apparait comme une transition, lançant les personnages sur une nouvelle dynamique. C’est toujours aussi intéressant mais cela manque quand même un chouïa de tension.